LA SANTE PSYCHOLOGIQUE DE LA FEMME
La santé psychologique de la femme
Dans ce dossier nous allons essayer d’étudier la santé psychologique de la femme dans les sociétés musulmanes dans le dessein de connaître la psychologie de plus que la moitié de la société. Cette étude se croit totalement neutre, objective et fondée sur des données scientifiques et des statistiques modernes.
Selon les spécialistes, parmi les personnes qui fréquentent les cabinets de psychologues, entre 60 et 70% sont des femmes. Est-ce la transformation biologique de la femme - les règles, l’accouchement, les lochies, l’allaitement - qui influence largement sa vie jusqu’à changer son comportement de manière radicale ?
Ou bien la situation sociale qui la met sous pression permanente, diverse et intense qui l’influence au sens le plus large du terme ?
En effet, la femme en Orient musulman est entre deux courants très violent à notre sens : le premier appelle à l’enfermer totalement et hermétiquement dans le domaine social. Le second, l’incite à sortir de sa propre nature - pour devenir autre chose - tantôt avec les vidéos clips où on la voit totalement ou partiellement nue, tantôt par la transgression de toutes les valeurs morales nobles.
Cette fréquentation n’est-elle pas la preuve que la femme est plus expressive, plus courageuse à montrer ses problèmes psychologiques jusqu’à aller demander de l’aide chez les spécialistes, ce qu’un homme en Orient ne peut faire par honte ou par orgueil ?
Toutes ces questions ont poussées l’Académie Royale des Psychologues en Angleterre à créer une section spéciale pour traiter les problèmes psychologiques chez la femme à l’aide de recherches approfondies et cela depuis 1995.
Quant au magazine américain de la médecine psychologique, il a consacré deux numéros à la relation de la femme avec la psychosomatique qu’elle soit d’ailleurs patiente ou soignante.
La première conférence internationale sur le sujet a eu lieu au sein de l’Institut psychologique en Angleterre en 1970, depuis elle n’a jamais cessé d’avoir lieu. Une conférence internationale sur la femme a eu lieu à Pékin sous l’égide des Nations unies plus tard. Cela, pour essayer d’améliorer la vie des femmes dans un monde gouverné par les hommes. Ce que les orientaux en général reprochent à cette conférence, c’est son alignement sur les valeurs et le mode de vie occidentale sans considération des spécificités sociales orientales.
En plus de ces efforts louables en général, il existe tout un patrimoine lié aux religions et aux civilisations diverses qui réglemente la relation entre les deux sexes, dans la famille, la société et la vie d’une façon détaillée. Nous trouvons par exemple dans le Coran, livre saint de l’islam, une longue sourate nommée la sourate « les femmes », qui réglemente dans presque les détails la question de la femme. D’autant plus que dans le reste du Coran l’on trouve également les moindres détails sur la femme et tout ce qui la concerne dans notre monde. Cela étant, la sunna (tradition du prophète Muhammad) montre par la pratique, l’origine de la femme, le rôle alloué a elle et son influence sur l’ensemble de la société humaine. Malgré tout cela, au moment de la stagnation, sinon la décadence, la majorité des sociétés musulmanes a fuit les règles instituées par le Coran et la sunna en les remplaçant par des lectures fanatiques des textes, ce qui a aboutit à la situation dégradante – exception faite au niveau moral - dans laquelle vie la femme actuellement.
La femme et
la maladie psychologique
Il est communément reconnu chez les spécialistes que la femme est moins exposée aux perturbations psychosomatiques et neurologiques durant son développement avant l’adolescence. En revanche, les études montrent qu’elle représente la majorité de cette catégorie de patients qui nécessite un traitement spécifique.
Toutes les études modernes concernant le sujet prouvent que le nombre de femmes atteintes de perturbations psychologiques ne cesse d’augmenter. Surtout les perturbations minimes et qui sont particulièrement féminines, comme les dérèglements alimentaires qui débouchent soit sur l’obésité soit sur la maigreur, le stresse etc. Tandis que la schizophrénie, l’alcoolémie, la toxicomanie et le tabagisme sont plus un problème masculin. Si la femme est malheureusement plus prédisposée au stresse 2/1 par rapport à l’homme, elle est par contre plus immunisée contre la schizophrénie, et qu’elle est capable de s’en remettre plus rapidement. Selon les dernières études cela est du à une différence génétique qui permet un écart de sensibilité par rapport à certaines maladies.
L’influence
des maladies psychologiques sur la famille
Nous savons que la famille est la cellule sociale la plus importante, vue qu’elle constitue l’unique abri pour les enfants et pour l’époux. Dans les sociétés musulmanes la mère est le cœur battant de la famille et la source principale de la tendresse, de l’amour, de l’altruisme et souvent du sacrifice. Sans elle il ne peut y avoir une véritable famille puisque toutes les valeurs qui maintiennent encor aujourd’hui ces sociétés sont générées par elle et elle seule.
Dans le cas où la maman est touchée, toute la famille en soufre, et sera par là même déstabilisée. Et quand l’un des membres de la famille souffre de quoi que ce soit, la maman encaisse la plus grande partie de cette souffrance. Cela est visible lorsque le mari atteint un âge avancé où il devient dépendant, en cas de toxicomanie des garçons ou d’immoralité des filles – selon la perception orientale -. Mais le plus grand danger apparaît dès que la maman tombe gravement psychologiquement malade, ce qui l’empêche de jouer ce rôle primordial qui lui est attribué dans les cas les plus difficiles. Du fait de l’absence de la maman à cause de sa maladie, toute la famille se déséquilibre, se déstabilise et dégringole. Imaginez la situation de cette famille qui a perdu la sagesse de la maman, sa clairvoyance et sa résolution à résoudre les problèmes. Comment cette maman peut-elle administrer sa maison, gérer ses problèmes et planifier son demain si elle est atteinte par l’une des maladies psychologiques que nous avons mentionnées. Car en effet, toutes ces maladies font perdre à la personne le goût de la vie, l’amour de l’autre et plus encore le sens du sacrifice et du compromis.
C’est pour ces raisons que nous considérons que la maladie psychologique de la maman est une catastrophe à tous les sens du terme et un dégât d’une ampleur inégalée dans l’Orient musulman. Par conséquent, il faut tout faire pour ne pas laisser la situation de cette maman empirer et de la rétablir par la suite pour que les membres de la famille soient rétablis et reviennent à la vie normale.
La violence
contre la femme
La violence contre la femme comporte les deux genres de violence ; physique et psychique. Entre 50 et 70% des femmes dans le monde souffrent de la violence physique à des degrés divers atteignant parfois la mort. Cela en plus de la violence psychique qui est plus large et symbolisée par la négligence des droits, l’ignorance de son être, l’humiliation, l’annihilation, l’assujettissement, la ténacité envers elle, la vengeance, l’ingratitude, etc. Cette violence passive en quelque sorte, provoque plusieurs perturbations psychosomatiques et même physiques pour la femme.
Les hommes du monde entier continuent à frapper la femme, car ils pensent qu’ils sont initialement supérieurs à elle qu’ils le reconnaissent ou non. Et la motivation de ce comportement primitif aberrant est étayée par certains textes religieux mal interprétés ou lus d’une manière fanatique et partiale.
Dans les sociétés musulmanes, par exemple, la majorité écrasante des gens pensent simplement que l’homme est naturellement supérieur à la femme ce qui lui permet - pas seulement - de la priver de ses droits, mais également de la maltraiter. Le problème c’est que la majorité des faqih (savants en droit musulman) permettent la violence physique envers la femme de quel que manière que ce soit. Ils parlent même de certains textes qui vont dans cette direction (nous avons l’exemple de certains imams en France et ailleurs). Mais lorsque nous avons étudiés ces textes, nous les avons trouvés circonstanciés par le spatio-temporel et sans portée générale en réalité. En effet, le premier texte par excellence, c’est le fameux verset de la qawâma numéro 31 mentionné dans la sourate les femmes, qui est, selon nous, mal interprété. En effet, il n’ordonne pas de battre la femme, mais propose d’autres solutions en cas extrême « l’infidélité ». Donc, l’islam a répondu à une urgence, en rectifiant un énorme problème social qu’il n’a nullement créé. Alors, au lieu de laisser assassiner cette femme adultère et de priver les enfants de qui s’occuper deux, il a proposé une série de solutions et la dernière ne constitue qu’une sorte de dissuasion sans plus, ce qui prouve cela c’est les multiples hadiths du prophète qui interdisent clairement la violence contre la femme.
Ce qui nous pousse à affirmer qu’il était interdit de maltraiter la femme, c’est la vie pratique du prophète qui donne un exemple extraordinaire à tous les hommes. Le prophète n’a jamais ni frappé ni insulté une de ses épouses qui étaient nombreuses (12), et qui n’étaient pas très faciles à satisfaire. Et pour répercuter cela dans la vie de ses compagnons, il a dit : « Ne frappez pas les serviteuses de Dieu », « les hommes honorables ne battent pas leurs femmes », « il n’y a que les vils qui battent leur épouses », « le meilleur parmi vous est le meilleur pour sa femme et je suis le meilleur avec mes femmes ». Donc, la règle c’est de ne pas battre les femmes, mais, comme les hommes sont naturellement machos, ils ont préféré inverser la règle et instituer la violence contre les femmes en général et les épouses particulièrement. Le prophète a même était plus loin lorsqu’il a blâmé ce compagnon qui frappait sa femme et lui faisait l’amour en même temps, il lui a dit : « osez-vous frappez vos femmes comme des esclaves le matin et leur faire l’amour le soir ! ».
Si le prophète n’a pas frappé ses épouses, et s’il a interdit de battre les femmes, même avec l’existence du verset en question, il aurait fait une de deux choses. Soit qu’il a transgressé le verset par l’acte et par la parole, ce qui est loin d’être le cas. Soit il a très bien compris l’enseignement divin et s’y est conformé, ce qui est plausible. Dans le second cas tout musulman doit absolument suivre le prophète dans le dessein de s’appliquer à sa sunna. Par conséquent, ceux qui battent les femmes sont hors de toutes les lois ; divines et humaines.
Si l’on parle de la pratique de certains compagnons comme preuve de la légalité de la violence contre la femme, nous répondons par le fait que seul le comportement du prophète est prenable dans des cas similaires. Et Dieu ne nous a pas demandé d’imiter qui que ce soit en dehors du prophète. Ce qui fait que leur argument est nul et insensé. D’autre part, lorsqu’on a demandé à Ibn Abbâs d’expliquer comment frapper la femme, il a montré sa fourchette en bois puis il a tapé sur le dos de son interlocuteur. Peut-on appeler cela battre ! Ou bien Ibn Abbas voulait plaisanter.
Les études et
les recherches
Il n’existe pas de sérieuses études et recherches sur la psychologie de la femme dans les pays musulmans en général. La totalité des efforts dans ces pays se fonde sur des études occidentales ou des observations purement cliniques menées sur place par un personnel ordinaire manquant d’expériences. L’importance se fait ressentir pour installer des centres spécialisés pour les recherches et les traitements psychologiques féminins. Cela doit requérir toute l’attention des autorités et des spécialistes de la même manière que les centres de recherches sur la psychologie de l’enfant et ceux des personnes âgées. La recherche dans ce domaine ne peut pas avancer si des centres dérivés et des annexes et des sections dans tous les pays arabes et musulmans ne sont pas installés. Raison pour laquelle nous lançons un appel aux responsables dans ces pays pour assumer leurs responsabilités dans ce domaine.
La femme
dans le Coran et la sunna
Le Coran a mentionné la femme à plusieurs occasions :
Dans la sourate les femmes 1, 19, 34 : « ô gens ! Craignez votre seigneur qui vous a créé d’une seule âme et d’elle il a créé son pair » et « et cohabitez avec elles dans la bienveillance, si vous les détestez, peut être vous détestez quelque chose dans lequel Dieu a mis beaucoup de bien » et « les hommes ont plus de responsabilité par rapport aux femmes, grâce au mérite que détiennent les uns vis-à-vis des autres, et à cause des dépenses qu’ils font de leurs avoirs ».
Les Romains 21 : « parmi ses signes, Il vous a créé de vous-mêmes des épouses pour y trouver sérénité, et Il a installé entre vous de l’amour et de la miséricorde ».
Le prophète dit :
« Soyez bienveillants envers les femmes… » Bukhâry et Muslim.
« Le croyant ne froisse pas la croyante, car s’il déteste ses défauts qu’il considère ses qualités » Muslim.
« Les meilleure croyants ce sont les plus nobles en comportement, et les plus nobles parmi vous doivent l’être envers leurs femmes » Tirmidy.
« Je n’aimes de votre monde que les parfums et les femmes et je trouve mon bien être dans la prière ».
« Les meilleurs parmi vous ne battent pas leurs femmes »
« Il ne bat sa femme qu’un vil ».
L’abus
sexuel de la femme aux temps modernes
Il existe deux sortes d’abus sur la femme :
1) L’abus physique qui se concrétise dans l’exploitation du corps de la femme tantôt par les vidéo-clips, les films pornographiques et érotiques, l’exhibitionnisme généralisé, le cinéma, la publicité. Pire encore, l’esclavage sexuel moderne favorisé par les riches et qui utilise le sexe des pauvres du Sud ou de l’Europe de l’Est ou même de l’Amérique latine comme étant un produit de consommation favori.
2) L’abus de droit qui est plus visible en Orient en général et qui se réalise dans le mépris, l’enfermement, l’assujettissement et l’annihilation de la femme,…etc.
Les
obstacles des traitements psychologiques
Malgré le fait que la femme soit prédisposée à accepter l’idée de la maladie psychologique, le traitement adéquat, son courage à demander de l’aide, sa ductilité à suivre les conseils, sa capacité à guérir dans un temps cours, il existe devant elle plusieurs obstacles qui lui rendent la tache très difficile. Ces obstacles ne sont toujours pas raisonnables :
a) le manque d’une véritable culture médicale dans les familles musulmanes, ce qui les pousse à ne pas reconnaître la maladie de la femme en générale.
b) L’abus d’autorité maritale qui
empêche la femme de sortir consulter sans la permission de son mari ou de sa
famille.
c) La propagation des charlatans et des
guérisseurs qui remplacent souvent les médecins normaux modernes, ce qui
favorise la culture du métaphysique et la croyance à l’influence des djinns,
des sorciers et de l’œil.
d) La négligence des problèmes
psychologiques provoque des symptômes physiques incurables.
e) L’esprit de vengeance chez la
majorité des musulmans quand la perturbation psychologique débouche sur un
problème moralement équivoque comme la consommation de la drogue, la
prostitution, la fugue, l’infidélité, le stresse, l’extravagance ou la
schizophrénie.
f) La peur du chantage pendant le
traitement.
g) Le manque de cliniques adéquates à
l’accueil de la femme pendant toute la période de traitement psychosomatique.
Les troubles
psychologiques chez la femme
Les troubles du sicle menstruel : ces troubles touchent environs 40% des
femmes, 2-10 parmi elles nécessitent une aide médicale. La culture religieuse a
de l’influence sur ces perturbations, positive ou négative soit-elle, suivant
la connaissance de la femme concernée. La possibilité des soins psychologiques,
médicales et sportifs est difficile pour les raisons susmentionnées.
Les troubles de la grossesse : l’aspiration à la grossesse, le lien affectif
entre la maman et le fétus, la psychologie du mari pendant la grossesse de sa
femme, l’influence directe de la grossesse sur la relation maritale et sur le
comportement sexuel, les troubles psychiques pendant la grossesse comme la
fragilité affective, les nausées, la peur d’une fausse grossesse, etc.
Les troubles psychologiques après
l’accouchement : 50% des
femmes sont touchées d’amertume juste après l’accouchement, elles pleurent,
s’énervent, s’ennuient, etc. Dans ces cas le soutient familial est en or. S’il
est immédiat et constant tous ces symptômes disparaissent avec le temps. La
psychose d’après l’accouchement atteint de 1-2/1000 femmes. 05% des femmes
nouvellement accouchées se suicident sous l’effet de la psychose. 04% tuent
leurs bébés. Cela montre que 09% des cas véhiculent le danger de la mort pour
la maman ou pour le bébé. Cliniquement parlant, la psychose qui suit
l’accouchement ressemble fort à la perturbation affective ambivalente et
provoque les mêmes effets que les crises d’angoisse. On pense que ces
transformations arrivent juste après l’accouchement à cause du changement dans
les hormones, ou à cause de la pression psychophysique, ou à cause de la
toxicose de la grossesse ou à cause d’autres éléments psychosociaux. Lorsqu’on
arrive à déceler les symptômes il faut immédiatement travailler sur le problème
d’une manière urgente pour prévenir tout aggravement de la situation. Dans des
cas pareils, il faut ramener le malade à l’hôpital ou à la clinique pour lui
donner certains médicaments de premier soin comme les anti-stresses ou anti-psychoses.
La femme stérile :
Les études prouvent que la femme est
responsable à 60% en cas de stérilité et l’homme endosse les 40% restant. Et
pourtant l’on considère, socialement, que la femme est seule responsable de sa
stérilité. Par d’autres études on a montré que pour 80% des cas de stérilité,
il n’existe aucune motivation organique qui l’explique. Plusieurs facteurs psychologiques
en sont la cause. Par exemple, le désaccord dans le couple déstabilise le fonctionnement
des hormones féminines, provoque la contraction de l’utérus et la rétraction
des vaisseaux sanguins, etc.
La lutte psychologique de la femme quand il
s’agit de se rapprocher de son mari et avoir des relations sexuelles avec lui,
ce qui la pousse à déconsidérer cette relation ou du moins la marginaliser à
cause du préjugé négatif préalable qui accompagne cette relation. Ce rejet
psychologique de la relation sexuelle provoque chez la femme parfois des
enzymes tueuses qui détruisent le spermatozoïde et par conséquent cela allonge
la période de stérilité ou l’éternise.
D’autres éléments contribuent également à la
stérilité comme l’usurpation d’une attitude masculine hostile, la personnalité
féminine immature biologiquement et psychologiquement, la froideur
psychologique qui provoque la diminution de la libido et donc, de la production
hormonale faible. L’appropriation du rôle de la maman vis-à-vis d’un époux négatif,
paresseux et négligeant, l’hésitation quant à la procréation, l’empressement,
parfois, d’avoir une grossesse précoce dans laquelle les ovules sont mis à
disposition avant l’heure, les chocs nerveux fréquents qui provoquent la
contraction violente de l’utérus, ce qui cause des déchirures dans sa paroi
intérieure, des perturbations dans les trompes, les vaisseaux sanguins et le
col de l’utérus. L’excitation répétée sans assouvissement par l’acte sexuel
provoque la congestion, le dessèchement et la conglutination du col de l’utérus,
raison pour laquelle le prophète recommande « ne pas se retirer lors
d’assouvissement sexuel, mais attendre que sa compagne soit assouvi ».
La crise de la quarantaine
Cette crise touche la femme au début de la
quarantaine, peu avant parfois. Cela arrive lorsque les enfants grandissent et
deviennent indépendant et quand le mari passe la plupart de son temps au
travail. Le fait que la femme se trouve seule la pousse aux souvenirs
émotionnels du passé. Elle ressent à ce moment-là une énorme tristesse
provoquée par un sentiment profond qui lui suggère qu’elle a perdu beaucoup de
chose. Des remords, des regrets, des blâmes, des reproches, etc.
Souvent, elle regarde son mari comme étant ce
prince de rêve qui ne l’est plus actuellement puisqu’il ne s’occupe plus d’elle
comme à l’accoutumée. Ces enfants qu’elle a élevés dans son giron, et pour qui
elle a tant souffert la quittent pour une autre femme avant même de concrétiser
ses ambitions. Elle s’incline également vers une jeunesse ratée, une beauté abîmée
et un futur inconnu, inspirant la peur et la méfiance. C’est vrai qu’il y a des
femmes qui acceptent la réalité et considèrent par là même qu’elles ont réussi
leur parcours de mamans remarquables, de fonctionnaires dévouées aux travail,
d’épouses sincères et capables. Et cela relève d’une connaissance de leurs
êtres et d’une valorisation de la période cruciale qu’elles traversent. Tandis
que d’autres demeurent dans les émotions que nous avons évoquées.
Mais d’autres encore essayent de cacher tous
les sentiments précédemment évoqués pour paraître dans une condition de force
devant la famille ou dans l’entourage qui n’a pas encore ce genre de culture
qui permet d’accepter et de croire en l’existence de cette catégorie de
problèmes et qu’ils relèvent d’une étape tout à fait naturelle. Cet étouffement
des problèmes provoque des symptômes psychophysiques et parfois anatomiques
visibles. D’autres femmes préfèrent l’isolement et se réfugient dans la
spiritualité dans l’espoir de s’élever sur l’échelle de la foi en Dieu et de se
transcender au-delà des désirs humains, naturelles soient-ils. Nous connaissons la vie de Rabia Adawiya
qui faisait sa retraite spirituelle définitive et qui préférait le
compagnonnage de Dieu quand elle lui disait :
Je
t’aime de deux amours ; d’un amour de passion et d’un amour que tu as bien
mérité
Celui que tu as mérité c’est de m’avoir occupé de l’invocation de toi
sans autrui
Quant
à celui de la passion, c’est lorsque tu t’es dévoilé jusqu’à ce que je t’aie
contemplé
Je ne possède ni le premier amour ni le second, mais à toi le mérite de
celui-ci et de celui-là.
On racontait qu’elle a refusé des princes et
des gouverneurs prétendants et préférait Dieu à tous. Une autre catégorie de
femmes se confirme dans le travail, les activités sociales et économiques pour
montrer sa capacité, sa force et sa crédibilité, donc, le sentiment d’échec
s’est transformé en réussite. D’autres femmes tombent dans un engrenage de
sentiment enfantin aigue, et réagissent par là même comme des adolescentes
irresponsables en s’habillant, en perlant et en marchant de la même manière.
Lorsque la crise est forte, elles commettent ce
qu’elles n’ont pas commis durant leur jeûne âge, c'est-à-dire l’adultère, ce
qui perturbe énormément les liens familiaux si ces liens restent après un tel
comportement. Il y en a d’autres qui tombent facilement psychologiquement malades
et subissent des tas de maladies mentionnées plus haut.
Nous disons à toutes ces femmes que le remède
réside dans la prédisposition à se faire soigner avant d’atteindre des étapes incontournables,
et d’accepter les périodes passées et à venir de sa vie en les considérant
comme étant inéluctables pour tout un chacun. Il est aussi important que la
femme comprenne que la vie n’est pas seulement les enfants et l’époux, mais
également tendre vers des finalités personnelles et des activités associatives
pour sortir de la routine de la vie quotidienne.
Le renforcement de la relation verticale avec
Dieu est d’une importance primordiale, puisque cette étape rapproche plus les
gens de Dieu. En effet, se sentir proche du créateur inspire la sérénité et le
calme et par conséquent l’épanouissement spirituel. L’époux, les enfants et la
famille doivent êtres plus que jamais présents pendant ces moments cruciaux.
Sinon les traitements psychologiques sont importants et s’imposent d’une
manière inévitable.
Les crises de peur
Cette situation se caractérise par un séisme
psychologique fort, provoquant un sentiment d’étouffement soudain,
l’augmentation ou l’abaissement des battements du cœur, une froideur et des
fourmillements aux extrémités, de la transpiration, de la faiblesse dans les
membres supérieurs et inférieurs, le déséquilibre et les chutes, tout cela se
termine souvent par une amnésie. Cette situation pousse la femme fréquemment à
accourir vers l’hôpital le plus proche, après consultation il s’avère qu’elle n’a
rien. Malgré cela, elle reste dans l’inquiétude par peur de récidive, ce qui provoque
la tristesse et l’angoisse chez elle. C’est avec des doses de calmants pour récupérer
la sérotonine, ou avec un médicament relaxant, et avec un traitement
psychologique approfondi les choses vont évoluer vers le mieux.
Après la ménopause
A cause de la baisse du niveau des hormones
féminines (œstrogènes) des symptômes psychologiques apparaissent, comme l’angoisse
et l’anxiété qui seront accompagnés par des perturbations physiques. Les
bouffées de chaleur suivies par la transpiration, la fièvre et les maux de têtes
marquent cette étape d’âge. Il existe également d’autres signes révélateurs,
comme l’irrégularité dans l’appétit et le sommeil. Parfois tout se passe dans
de bonnes conditions et presque normalement, mais souvent cela provoque
l’intervention des médecins et des psychologues pour améliorer la situation des
patientes. Il est important de signaler que le traitement par les calmants et
les relaxants n’améliore que le coté physique et non jamais le coté psychologique
et par conséquent l’intervention du psychologue est nécessaire.
La femme et l’angoisse
Il est communément reconnu chez les
spécialistes que la femme est généralement plus touchée par l’anxiété que
l’homme, à savoir par un taux de 2/1. Parmi les causes que l’on mentionne,
c’est sa nature émotionnelle, les expériences d’attachement fort et des pertes
des êtres chers, les métamorphoses biologiques constantes, le travail
continuel, ou même l’ensemble de ces facteurs qui l’influence de manière forte
et incoercible.
Les dérèglements psycho physico somatiques
La souffrance se transforme inconsciemment en
des symptômes physiques pour acquérir la justification plaignante et donc, le
traitement et l’aide. Surtout dans des sociétés où l’on ne reconnaît aucune
souffrance psychologique, et si cette souffrance est visible on l’assimile
rapidement à une faiblesse de la foi ou dans la personnalité. En effet, lorsque
la femme intériorise des souffrances pour les raisons mentionnées, l’anatomie
joue le rôle du plaignant et montre des signes révélateurs comme étant un cri
d’alarme et un appel à l’aide adressé à ceux qui sont concernés de près ou de
loin.
La femme isolée :
1) La femme divorcée : la souffrance de cette catégorie de femmes est
de multiples facettes ; la première souffrance vient du divorce qui est
l’interruption de la vie du couple. La seconde est causée par l’opinion que se
fait d’elle la société orientale conservatrice, (arabo musulmane), et qui la
considère comme une femme ratée et incapable. La troisième la considérant comme
étant une perverse, sinon risque de l’être puisque le concept de femme son mari
n’existe presque pas dans ces sociétés. Une autre souffrance plus intense
encore, même lorsqu’elle est limitée au niveau individuel, et qui se rattache
au besoin sentimental, émotionnel et sexuel et que personne n’est capable de le
comprendre, d’autant plus que la femme ne peut en aucun cas le révéler sous
peine d’être traitée de tous les maux. Une souffrance vient couronner le tout
et qui concerne directement l’éducation des enfants, le cas où le mari les lui
laisse, ou le manque de ces enfants quand ils vivent avec leur père. Dans ces
sociétés, il n’existe aucun moyen d’aide sérieux, sauf ce que les parents lui
accordent comme nourriture, habitat ou regard de piété. Et le problème est
autant plus dur pour celle qui se marie que celle qui se sacrifie pour élever
ses enfants puisque dans les deux cas, cette femme est une personne non grata.
Pour toutes ces raisons, il faut que les mentalités évoluent dans le dessein
d’accepter cette catégorie de femmes qui non rien à avoir avec ces traditions
ancestrales souvent anti-islamiques.
La femme veuve
L’ensemble de la société considère ce genre de
femmes comme étant morte et sans sentiments ni besoins charnel. Cette vision
négative des choses est véhiculée dès que le mari meure et elle s’accentue si
la femme pense à s’occuper d’elle-même et essaye de concrétiser les besoins
ressentis. C’est pour quoi il faut que toute la société change de mentalité
pour accepter cette réalité tangible concernant ces femmes.
Ces catégories de femmes tombent souvent dans
le stresse et l’angoisse sans que personne ne s’en rende compte. La société
considère que cela est normal puisqu’il y a de quoi s’attrister ; la perte
d’un proche surtout en l’occurrence du mari.
La femme du voyageur
A cause de la précarité économique plusieurs
maris partent à l’étranger à la recherche du travail. Durant la période
d’absence la femme reste souvent à la maison, seule ou avec les enfants. Dans
le premier cas, elle souffre de la solitude et se sent complètement abandonné
surtout quand cette séparation se produit au début du mariage. Dans le second
cas, elle souffre devant l’incapacité de maîtriser les enfants surtout à l’âge
d’adolescence. La femme dans ce dernier cas, petit à petit, perd sa féminité en
faveur d’une masculinisation du comportement, ce qui étouffe ses besoins
sentimentaux et émotionnels.
En effet, cette situation lui est imposée vue
les conditions de sa vie solitaire, loin de la solidarité et l’entraide familiales
et si elle n’adopte pas ce comportement elle risque de perdre le contrôle de sa
famille et d’elle-même pour tomber dans l’inconvénient, ce qui sera
impardonnable de la part de sa famille et de la société entière. Cette
situation ne concerne pas seulement un petit nombre de famille mais des
millions de familles arabes et musulmanes qui sont abandonnées juste après le
mariage et que rien ne lie le mari à sa femme et ses enfants que le mois de
vacance qu’il passe chaque année avec eux ou les quelques appels téléphoniques
qui ne suffisent même pas à rassurer les famille sur leurs présent et leurs
avenir.
Dans des cas pareil le divorce est inéluctable
puisque après ce rare retour du père dans la famille, il se trouve étranger aux
coutumes et aux habitudes de sa femmes et ses enfants, ce qui influence
négativement la relation entre les membres de la famille pour déboucher sur la
séparation définitive qui augmente les maux de cette famille doublement
abandonnée.
Les conseils et les propositions
· L’instauration de centres de
formation de psychologie féminine islamique pour trouver une alternative.
· Orienter les musulmans au domaine
de la psychologie en général et donner la touche islamique de la discipline.
· L’organisation de stages de
psychologie islamique en invitant les psychologues musulmans.
· La sensibilisation des médecins,
des génécologues, des psychologues aux problèmes de la perturbation
psychologiques de la femme et l’importance de l’orienter dans la bonne
direction.
· Le respect des spécificités
psychologiques de la femme musulmane et les dangers qui la guette d’une
mauvaise orientation.
· La formation d’associations
islamiques pour aider à trouver l’orientation nécessaire aux musulmanes.
· La constitution d’associations
pour le compagnonnage des femmes fragiles à cause des problèmes familiaux et
psychologiques.
· La rectification des faux
concepts que se font les gens de la femme, que ce soit chez les musulmans ou
les non musulmans.
· Introduire le concept islamique
de la psychologie féminine pour arriver à reconsidérer la femme en tant qu’âme
avant d’être corps.
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