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vérités étouffées sur la femme en islam

12 novembre 2006

LA SANTE PSYCHOLOGIQUE DE LA FEMME

La santé psychologique de la femme

Dans ce dossier nous allons essayer d’étudier la santé psychologique de la femme dans les sociétés musulmanes dans le dessein de connaître la psychologie de plus que la moitié de la société. Cette étude se croit totalement neutre, objective et fondée sur des données scientifiques et des statistiques modernes.

Selon les spécialistes, parmi les personnes qui fréquentent les cabinets de psychologues, entre 60 et 70% sont des femmes. Est-ce la transformation biologique de la femme - les règles, l’accouchement, les lochies, l’allaitement - qui influence largement sa vie jusqu’à changer son comportement de manière radicale ?

Ou bien la situation sociale qui la met sous pression permanente, diverse et intense qui l’influence au sens le plus large du terme ?

En effet, la femme en Orient musulman est entre deux courants très violent à notre sens : le premier appelle à l’enfermer totalement et hermétiquement dans le domaine social. Le second, l’incite à sortir de sa propre nature - pour devenir autre chose - tantôt avec les vidéos clips où on la voit totalement ou partiellement nue, tantôt par la transgression de toutes les valeurs morales nobles.

Cette fréquentation n’est-elle pas la preuve que la femme est plus expressive, plus courageuse à montrer ses problèmes psychologiques jusqu’à aller demander de l’aide chez les spécialistes, ce qu’un homme en Orient ne peut faire par honte ou par orgueil ?

Toutes ces questions ont poussées l’Académie Royale des Psychologues en Angleterre à créer une section spéciale pour traiter les problèmes psychologiques chez la femme à l’aide de recherches approfondies et cela depuis 1995.

Quant au magazine américain de la médecine psychologique, il a consacré deux numéros à la relation de la femme avec la psychosomatique qu’elle soit d’ailleurs patiente ou soignante.

La première conférence internationale sur le sujet a eu lieu au sein de l’Institut psychologique en Angleterre en 1970, depuis elle n’a jamais cessé d’avoir lieu. Une conférence internationale sur la femme a eu lieu à Pékin sous l’égide des Nations unies plus tard. Cela, pour essayer d’améliorer la vie des femmes dans un monde gouverné par les hommes. Ce que les orientaux en général reprochent à cette conférence, c’est son alignement sur les valeurs et le mode de vie occidentale sans considération des spécificités sociales orientales.

En plus de ces efforts louables en général, il existe tout un patrimoine lié aux religions et aux civilisations diverses qui réglemente la relation entre les deux sexes, dans la famille, la société et la vie d’une façon détaillée. Nous trouvons par exemple dans le Coran, livre saint de l’islam, une longue sourate nommée la sourate « les femmes », qui réglemente dans presque les détails la question de la femme. D’autant plus que dans le reste du Coran l’on trouve également les moindres détails sur la femme et tout ce qui la concerne dans notre monde. Cela étant, la sunna (tradition du prophète Muhammad) montre par la pratique, l’origine de la femme, le rôle alloué a elle et son influence sur l’ensemble de la société humaine. Malgré tout cela, au moment de la stagnation, sinon la décadence, la majorité des sociétés musulmanes a fuit les règles instituées par le Coran et la sunna en les remplaçant par des lectures fanatiques des textes, ce qui a aboutit à la situation dégradante – exception faite au niveau moral - dans laquelle vie la femme actuellement.

La femme et la maladie psychologique

Il est communément reconnu chez les spécialistes que la femme est moins exposée aux perturbations psychosomatiques et neurologiques durant son développement avant l’adolescence. En revanche, les études montrent qu’elle représente la majorité de cette catégorie de patients qui nécessite un traitement spécifique.

Toutes les études modernes concernant le sujet prouvent que le nombre de femmes atteintes de perturbations psychologiques ne cesse d’augmenter. Surtout les perturbations minimes et qui sont particulièrement féminines, comme les dérèglements alimentaires qui débouchent soit sur l’obésité soit sur la maigreur, le stresse etc. Tandis que la schizophrénie, l’alcoolémie, la toxicomanie et le tabagisme sont plus un problème masculin. Si la femme est malheureusement plus prédisposée au stresse 2/1 par rapport à l’homme, elle est par contre plus immunisée contre la schizophrénie, et qu’elle est capable de s’en remettre plus rapidement. Selon les dernières études cela est du à une différence génétique qui permet un écart de sensibilité par rapport à certaines maladies.

L’influence des maladies psychologiques sur la famille

Nous savons que la famille est la cellule sociale la plus importante, vue qu’elle constitue l’unique abri pour les enfants et pour l’époux. Dans les sociétés musulmanes la mère est le cœur battant de la famille et la source principale de la tendresse, de l’amour, de l’altruisme et souvent du sacrifice. Sans elle il ne peut y avoir une véritable famille puisque toutes les valeurs qui maintiennent encor aujourd’hui ces sociétés sont générées par elle et elle seule.

Dans le cas où la maman est touchée, toute la famille en soufre, et sera par là même déstabilisée. Et quand l’un des membres de la famille souffre de quoi que ce soit, la maman encaisse la plus grande partie de cette souffrance. Cela est visible lorsque le mari atteint un âge avancé où il devient dépendant, en cas de toxicomanie des garçons ou d’immoralité des filles – selon la perception orientale -. Mais le plus grand danger apparaît dès que la maman tombe gravement psychologiquement malade, ce qui l’empêche de jouer ce rôle primordial qui lui est attribué dans les cas les plus difficiles. Du fait de l’absence de la maman à cause de sa maladie, toute la famille se déséquilibre, se déstabilise et dégringole. Imaginez la situation de cette famille qui a perdu la sagesse de la maman, sa clairvoyance et sa résolution à résoudre les problèmes. Comment cette maman peut-elle administrer sa maison, gérer ses problèmes et planifier son demain si elle est atteinte par l’une des maladies psychologiques que nous avons mentionnées. Car en effet, toutes ces maladies font perdre à la personne le goût de la vie, l’amour de l’autre et plus encore le sens du sacrifice et du compromis.

C’est pour ces raisons que nous considérons que la maladie psychologique de la maman est une catastrophe à tous les sens du terme et un dégât d’une ampleur inégalée dans l’Orient musulman. Par conséquent, il faut tout faire pour ne pas laisser la situation de cette maman empirer et de la rétablir par la suite pour que les membres de la famille soient rétablis et reviennent à la vie normale.

La violence contre la femme          

La violence contre la femme comporte les deux genres de violence ; physique et psychique. Entre 50 et 70% des femmes dans le monde souffrent de la violence physique à des degrés divers atteignant parfois la mort. Cela en plus de la violence psychique qui est plus large et symbolisée par la négligence des droits, l’ignorance de son être, l’humiliation, l’annihilation, l’assujettissement, la ténacité envers elle, la vengeance, l’ingratitude, etc. Cette violence passive en quelque sorte, provoque plusieurs perturbations psychosomatiques et même physiques pour la femme.

Les hommes du monde entier continuent à frapper la femme, car ils pensent qu’ils sont initialement supérieurs à elle qu’ils le reconnaissent ou non. Et la motivation de ce comportement primitif aberrant est étayée par certains textes religieux mal interprétés ou lus d’une manière fanatique et partiale.

Dans les sociétés musulmanes, par exemple, la majorité écrasante des gens pensent simplement que l’homme est naturellement supérieur à la femme ce qui lui permet - pas seulement - de la priver de ses droits, mais également de la maltraiter. Le problème c’est que la majorité des faqih (savants en droit musulman) permettent la violence physique envers la femme de quel que manière que ce soit. Ils parlent même de certains textes qui vont dans cette direction (nous avons l’exemple de certains imams en France et ailleurs). Mais lorsque nous avons étudiés ces textes, nous les avons trouvés circonstanciés par le spatio-temporel et sans portée générale en réalité. En effet, le premier texte par excellence, c’est le fameux verset de la qawâma numéro 31 mentionné dans la sourate les femmes, qui est, selon nous, mal interprété. En effet, il n’ordonne pas de battre la femme, mais propose d’autres solutions en cas extrême « l’infidélité ». Donc, l’islam a répondu à une urgence, en rectifiant un énorme problème social qu’il n’a nullement créé. Alors, au lieu de laisser assassiner cette femme adultère et de priver les enfants de qui s’occuper deux, il a proposé une série de solutions et la dernière ne constitue qu’une sorte de dissuasion sans plus, ce qui prouve cela c’est les multiples hadiths du prophète qui interdisent clairement la violence contre la femme.

Ce qui nous pousse à affirmer qu’il était interdit de maltraiter la femme, c’est la vie pratique du prophète qui donne un exemple extraordinaire à tous les hommes. Le prophète n’a jamais ni frappé ni insulté une de ses épouses qui étaient nombreuses (12), et qui n’étaient pas très faciles à satisfaire. Et pour répercuter cela dans la vie de ses compagnons, il a dit : « Ne frappez pas les serviteuses de Dieu », « les hommes honorables ne battent pas leurs femmes », « il n’y a que les vils qui battent leur épouses », « le meilleur parmi vous est le meilleur pour sa femme et je suis le meilleur avec mes femmes ». Donc, la règle c’est de ne pas battre les femmes, mais, comme les hommes sont naturellement machos, ils ont préféré inverser la règle et instituer la violence contre les femmes en général et les épouses particulièrement. Le prophète a même était plus loin lorsqu’il a blâmé ce compagnon qui frappait sa femme et lui faisait l’amour en même temps, il lui a dit : « osez-vous frappez vos femmes comme des esclaves le matin et leur faire l’amour le soir ! ».

Si le prophète n’a pas frappé ses épouses, et s’il a interdit de battre les femmes, même avec l’existence du verset en question, il aurait fait une de deux choses. Soit qu’il a transgressé le verset par l’acte et par la parole, ce qui est loin d’être le cas. Soit il a très bien compris l’enseignement divin et s’y est conformé, ce qui est plausible. Dans le second cas tout musulman doit absolument suivre le prophète dans le dessein de s’appliquer à sa sunna. Par conséquent, ceux qui battent les femmes sont hors de toutes les lois ; divines et humaines.

Si l’on parle de la pratique de certains compagnons comme preuve de la légalité de la violence contre la femme, nous répondons par le fait que seul le comportement du prophète est prenable dans des cas similaires. Et Dieu ne nous a pas demandé d’imiter qui que ce soit en dehors du prophète. Ce qui fait que leur argument est nul et insensé. D’autre part, lorsqu’on a demandé à Ibn Abbâs d’expliquer comment frapper la femme, il a montré sa fourchette en bois puis il a tapé sur le dos de son interlocuteur. Peut-on appeler cela battre ! Ou bien Ibn Abbas voulait plaisanter.

Les études et les recherches

Il n’existe pas de sérieuses études et recherches sur la psychologie de la femme dans les pays musulmans en général. La totalité des efforts dans ces pays se fonde sur des études occidentales ou des observations purement cliniques menées sur place par un personnel ordinaire manquant d’expériences. L’importance se fait ressentir pour installer des centres spécialisés pour les recherches et les traitements psychologiques féminins. Cela doit requérir toute l’attention des autorités et des spécialistes de la même manière que les centres de recherches sur la psychologie de l’enfant et ceux des personnes âgées. La recherche dans ce domaine ne peut pas avancer si des centres dérivés et des annexes et des sections dans tous les pays arabes et musulmans ne sont pas installés. Raison pour laquelle nous lançons un appel aux responsables dans ces pays pour assumer leurs responsabilités dans ce domaine.

La femme dans le Coran et la sunna

Le Coran a mentionné la femme à plusieurs occasions :

Dans la sourate les femmes 1, 19, 34 : « ô gens ! Craignez votre seigneur qui vous a créé d’une seule âme et d’elle il a créé son pair » et « et cohabitez avec elles dans la bienveillance, si vous les détestez, peut être vous détestez quelque chose dans lequel Dieu a mis beaucoup de bien » et « les hommes ont plus de responsabilité par rapport aux femmes, grâce au mérite que détiennent les uns vis-à-vis des autres, et à cause des dépenses qu’ils font de leurs avoirs ».

Les Romains 21 : « parmi ses signes, Il vous a créé de vous-mêmes des épouses pour y trouver sérénité, et Il a installé entre vous de l’amour et de la miséricorde ».

Le prophète dit :

« Soyez bienveillants envers les femmes… » Bukhâry et Muslim.

« Le croyant ne froisse pas la croyante, car s’il déteste ses défauts qu’il considère ses qualités » Muslim.

« Les meilleure croyants ce sont les plus nobles en comportement, et les plus nobles parmi vous doivent l’être envers leurs femmes » Tirmidy.

« Je n’aimes de votre monde que les parfums et les femmes et je trouve mon bien être dans la prière ».

« Les meilleurs parmi vous ne battent pas leurs femmes »

« Il ne bat sa femme qu’un vil ».

L’abus sexuel de la femme aux temps modernes

Il existe deux sortes d’abus sur la femme :

1) L’abus physique qui se concrétise dans l’exploitation du corps de la femme tantôt par les vidéo-clips, les films pornographiques et érotiques, l’exhibitionnisme généralisé, le cinéma, la publicité. Pire encore, l’esclavage sexuel moderne favorisé par les riches et qui utilise le sexe des pauvres du Sud ou de l’Europe de l’Est ou même de l’Amérique latine comme étant un produit de consommation favori.

2) L’abus de droit qui est plus visible en Orient en général et qui se réalise dans le mépris, l’enfermement, l’assujettissement et l’annihilation de la femme,…etc.

Les obstacles des traitements psychologiques

Malgré le fait que la femme soit prédisposée à accepter l’idée de la maladie psychologique, le traitement adéquat, son courage à demander de l’aide, sa ductilité à suivre les conseils, sa capacité à guérir dans un temps cours, il existe devant elle plusieurs obstacles qui lui rendent la tache très difficile. Ces obstacles ne sont toujours pas raisonnables :

a) le manque d’une véritable culture médicale dans les familles musulmanes, ce qui les pousse à ne pas reconnaître la maladie de la femme en générale.

b) L’abus d’autorité maritale qui empêche la femme de sortir consulter sans la permission de son mari ou de sa famille.

c) La propagation des charlatans et des guérisseurs qui remplacent souvent les médecins normaux modernes, ce qui favorise la culture du métaphysique et la croyance à l’influence des djinns, des sorciers et de l’œil.

d) La négligence des problèmes psychologiques provoque des symptômes physiques incurables.

e) L’esprit de vengeance chez la majorité des musulmans quand la perturbation psychologique débouche sur un problème moralement équivoque comme la consommation de la drogue, la prostitution, la fugue, l’infidélité, le stresse, l’extravagance ou la schizophrénie.

f) La peur du chantage pendant le traitement.

g) Le manque de cliniques adéquates à l’accueil de la femme pendant toute la période de traitement psychosomatique.

Les troubles psychologiques chez la femme

Les troubles du sicle menstruel : ces troubles touchent environs 40% des femmes, 2-10 parmi elles nécessitent une aide médicale. La culture religieuse a de l’influence sur ces perturbations, positive ou négative soit-elle, suivant la connaissance de la femme concernée. La possibilité des soins psychologiques, médicales et sportifs est difficile pour les raisons susmentionnées.

Les troubles de la grossesse : l’aspiration à la grossesse, le lien affectif entre la maman et le fétus, la psychologie du mari pendant la grossesse de sa femme, l’influence directe de la grossesse sur la relation maritale et sur le comportement sexuel, les troubles psychiques pendant la grossesse comme la fragilité affective, les nausées, la peur d’une fausse grossesse, etc.

Les troubles psychologiques après l’accouchement : 50% des femmes sont touchées d’amertume juste après l’accouchement, elles pleurent, s’énervent, s’ennuient, etc. Dans ces cas le soutient familial est en or. S’il est immédiat et constant tous ces symptômes disparaissent avec le temps. La psychose d’après l’accouchement atteint de 1-2/1000 femmes. 05% des femmes nouvellement accouchées se suicident sous l’effet de la psychose. 04% tuent leurs bébés. Cela montre que 09% des cas véhiculent le danger de la mort pour la maman ou pour le bébé. Cliniquement parlant, la psychose qui suit l’accouchement ressemble fort à la perturbation affective ambivalente et provoque les mêmes effets que les crises d’angoisse. On pense que ces transformations arrivent juste après l’accouchement à cause du changement dans les hormones, ou à cause de la pression psychophysique, ou à cause de la toxicose de la grossesse ou à cause d’autres éléments psychosociaux. Lorsqu’on arrive à déceler les symptômes il faut immédiatement travailler sur le problème d’une manière urgente pour prévenir tout aggravement de la situation. Dans des cas pareils, il faut ramener le malade à l’hôpital ou à la clinique pour lui donner certains médicaments de premier soin comme les anti-stresses ou anti-psychoses.

La femme stérile :

Les études prouvent que la femme est responsable à 60% en cas de stérilité et l’homme endosse les 40% restant. Et pourtant l’on considère, socialement, que la femme est seule responsable de sa stérilité. Par d’autres études on a montré que pour 80% des cas de stérilité, il n’existe aucune motivation organique qui l’explique. Plusieurs facteurs psychologiques en sont la cause. Par exemple, le désaccord dans le couple déstabilise le fonctionnement des hormones féminines, provoque la contraction de l’utérus et la rétraction des vaisseaux sanguins, etc.

La lutte psychologique de la femme quand il s’agit de se rapprocher de son mari et avoir des relations sexuelles avec lui, ce qui la pousse à déconsidérer cette relation ou du moins la marginaliser à cause du préjugé négatif préalable qui accompagne cette relation. Ce rejet psychologique de la relation sexuelle provoque chez la femme parfois des enzymes tueuses qui détruisent le spermatozoïde et par conséquent cela allonge la période de stérilité ou l’éternise.

D’autres éléments contribuent également à la stérilité comme l’usurpation d’une attitude masculine hostile, la personnalité féminine immature biologiquement et psychologiquement, la froideur psychologique qui provoque la diminution de la libido et donc, de la production hormonale faible. L’appropriation du rôle de la maman vis-à-vis d’un époux négatif, paresseux et négligeant, l’hésitation quant à la procréation, l’empressement, parfois, d’avoir une grossesse précoce dans laquelle les ovules sont mis à disposition avant l’heure, les chocs nerveux fréquents qui provoquent la contraction violente de l’utérus, ce qui cause des déchirures dans sa paroi intérieure, des perturbations dans les trompes, les vaisseaux sanguins et le col de l’utérus. L’excitation répétée sans assouvissement par l’acte sexuel provoque la congestion, le dessèchement et la conglutination du col de l’utérus, raison pour laquelle le prophète recommande « ne pas se retirer lors d’assouvissement sexuel, mais attendre que sa compagne soit assouvi ».

La crise de la quarantaine

Cette crise touche la femme au début de la quarantaine, peu avant parfois. Cela arrive lorsque les enfants grandissent et deviennent indépendant et quand le mari passe la plupart de son temps au travail. Le fait que la femme se trouve seule la pousse aux souvenirs émotionnels du passé. Elle ressent à ce moment-là une énorme tristesse provoquée par un sentiment profond qui lui suggère qu’elle a perdu beaucoup de chose. Des remords, des regrets, des blâmes, des reproches, etc.

Souvent, elle regarde son mari comme étant ce prince de rêve qui ne l’est plus actuellement puisqu’il ne s’occupe plus d’elle comme à l’accoutumée. Ces enfants qu’elle a élevés dans son giron, et pour qui elle a tant souffert la quittent pour une autre femme avant même de concrétiser ses ambitions. Elle s’incline également vers une jeunesse ratée, une beauté abîmée et un futur inconnu, inspirant la peur et la méfiance. C’est vrai qu’il y a des femmes qui acceptent la réalité et considèrent par là même qu’elles ont réussi leur parcours de mamans remarquables, de fonctionnaires dévouées aux travail, d’épouses sincères et capables. Et cela relève d’une connaissance de leurs êtres et d’une valorisation de la période cruciale qu’elles traversent. Tandis que d’autres demeurent dans les émotions que nous avons évoquées.

Mais d’autres encore essayent de cacher tous les sentiments précédemment évoqués pour paraître dans une condition de force devant la famille ou dans l’entourage qui n’a pas encore ce genre de culture qui permet d’accepter et de croire en l’existence de cette catégorie de problèmes et qu’ils relèvent d’une étape tout à fait naturelle. Cet étouffement des problèmes provoque des symptômes psychophysiques et parfois anatomiques visibles. D’autres femmes préfèrent l’isolement et se réfugient dans la spiritualité dans l’espoir de s’élever sur l’échelle de la foi en Dieu et de se transcender au-delà des désirs humains, naturelles soient-ils. Nous connaissons la vie de Rabia Adawiya qui faisait sa retraite spirituelle définitive et qui préférait le compagnonnage de Dieu quand elle lui disait :

 Je t’aime de deux amours ; d’un amour de passion et d’un amour que tu as bien mérité

 Celui que tu as mérité c’est de m’avoir occupé de l’invocation de toi sans autrui

 Quant à celui de la passion, c’est lorsque tu t’es dévoilé jusqu’à ce que je t’aie contemplé

 Je ne possède ni le premier amour ni le second, mais à toi le mérite de celui-ci et de celui-là.

On racontait qu’elle a refusé des princes et des gouverneurs prétendants et préférait Dieu à tous. Une autre catégorie de femmes se confirme dans le travail, les activités sociales et économiques pour montrer sa capacité, sa force et sa crédibilité, donc, le sentiment d’échec s’est transformé en réussite. D’autres femmes tombent dans un engrenage de sentiment enfantin aigue, et réagissent par là même comme des adolescentes irresponsables en s’habillant, en perlant et en marchant de la même manière.

Lorsque la crise est forte, elles commettent ce qu’elles n’ont pas commis durant leur jeûne âge, c'est-à-dire l’adultère, ce qui perturbe énormément les liens familiaux si ces liens restent après un tel comportement. Il y en a d’autres qui tombent facilement psychologiquement malades et subissent des tas de maladies mentionnées plus haut.

Nous disons à toutes ces femmes que le remède réside dans la prédisposition à se faire soigner avant d’atteindre des étapes incontournables, et d’accepter les périodes passées et à venir de sa vie en les considérant comme étant inéluctables pour tout un chacun. Il est aussi important que la femme comprenne que la vie n’est pas seulement les enfants et l’époux, mais également tendre vers des finalités personnelles et des activités associatives pour sortir de la routine de la vie quotidienne.

Le renforcement de la relation verticale avec Dieu est d’une importance primordiale, puisque cette étape rapproche plus les gens de Dieu. En effet, se sentir proche du créateur inspire la sérénité et le calme et par conséquent l’épanouissement spirituel. L’époux, les enfants et la famille doivent êtres plus que jamais présents pendant ces moments cruciaux. Sinon les traitements psychologiques sont importants et s’imposent d’une manière inévitable.

Les crises de peur

Cette situation se caractérise par un séisme psychologique fort, provoquant un sentiment d’étouffement soudain, l’augmentation ou l’abaissement des battements du cœur, une froideur et des fourmillements aux extrémités, de la transpiration, de la faiblesse dans les membres supérieurs et inférieurs, le déséquilibre et les chutes, tout cela se termine souvent par une amnésie. Cette situation pousse la femme fréquemment à accourir vers l’hôpital le plus proche, après consultation il s’avère qu’elle n’a rien. Malgré cela, elle reste dans l’inquiétude par peur de récidive, ce qui provoque la tristesse et l’angoisse chez elle. C’est avec des doses de calmants pour récupérer la sérotonine, ou avec un médicament relaxant, et avec un traitement psychologique approfondi les choses vont évoluer vers le mieux.

Après la ménopause

A cause de la baisse du niveau des hormones féminines (œstrogènes) des symptômes psychologiques apparaissent, comme l’angoisse et l’anxiété qui seront accompagnés par des perturbations physiques. Les bouffées de chaleur suivies par la transpiration, la fièvre et les maux de têtes marquent cette étape d’âge. Il existe également d’autres signes révélateurs, comme l’irrégularité dans l’appétit et le sommeil. Parfois tout se passe dans de bonnes conditions et presque normalement, mais souvent cela provoque l’intervention des médecins et des psychologues pour améliorer la situation des patientes. Il est important de signaler que le traitement par les calmants et les relaxants n’améliore que le coté physique et non jamais le coté psychologique et par conséquent l’intervention du psychologue est nécessaire.

La femme et l’angoisse

Il est communément reconnu chez les spécialistes que la femme est généralement plus touchée par l’anxiété que l’homme, à savoir par un taux de 2/1. Parmi les causes que l’on mentionne, c’est sa nature émotionnelle, les expériences d’attachement fort et des pertes des êtres chers, les métamorphoses biologiques constantes, le travail continuel, ou même l’ensemble de ces facteurs qui l’influence de manière forte et incoercible.

Les dérèglements psycho physico somatiques

La souffrance se transforme inconsciemment en des symptômes physiques pour acquérir la justification plaignante et donc, le traitement et l’aide. Surtout dans des sociétés où l’on ne reconnaît aucune souffrance psychologique, et si cette souffrance est visible on l’assimile rapidement à une faiblesse de la foi ou dans la personnalité. En effet, lorsque la femme intériorise des souffrances pour les raisons mentionnées, l’anatomie joue le rôle du plaignant et montre des signes révélateurs comme étant un cri d’alarme et un appel à l’aide adressé à ceux qui sont concernés de près ou de loin.

La femme isolée :

1) La femme divorcée : la souffrance de cette catégorie de femmes est de multiples facettes ; la première souffrance vient du divorce qui est l’interruption de la vie du couple. La seconde est causée par l’opinion que se fait d’elle la société orientale conservatrice, (arabo musulmane), et qui la considère comme une femme ratée et incapable. La troisième la considérant comme étant une perverse, sinon risque de l’être puisque le concept de femme son mari n’existe presque pas dans ces sociétés. Une autre souffrance plus intense encore, même lorsqu’elle est limitée au niveau individuel, et qui se rattache au besoin sentimental, émotionnel et sexuel et que personne n’est capable de le comprendre, d’autant plus que la femme ne peut en aucun cas le révéler sous peine d’être traitée de tous les maux. Une souffrance vient couronner le tout et qui concerne directement l’éducation des enfants, le cas où le mari les lui laisse, ou le manque de ces enfants quand ils vivent avec leur père. Dans ces sociétés, il n’existe aucun moyen d’aide sérieux, sauf ce que les parents lui accordent comme nourriture, habitat ou regard de piété. Et le problème est autant plus dur pour celle qui se marie que celle qui se sacrifie pour élever ses enfants puisque dans les deux cas, cette femme est une personne non grata. Pour toutes ces raisons, il faut que les mentalités évoluent dans le dessein d’accepter cette catégorie de femmes qui non rien à avoir avec ces traditions ancestrales souvent anti-islamiques.

La femme veuve

L’ensemble de la société considère ce genre de femmes comme étant morte et sans sentiments ni besoins charnel. Cette vision négative des choses est véhiculée dès que le mari meure et elle s’accentue si la femme pense à s’occuper d’elle-même et essaye de concrétiser les besoins ressentis. C’est pour quoi il faut que toute la société change de mentalité pour accepter cette réalité tangible concernant ces femmes.

Ces catégories de femmes tombent souvent dans le stresse et l’angoisse sans que personne ne s’en rende compte. La société considère que cela est normal puisqu’il y a de quoi s’attrister ; la perte d’un proche surtout en l’occurrence du mari.

La femme du voyageur

A cause de la précarité économique plusieurs maris partent à l’étranger à la recherche du travail. Durant la période d’absence la femme reste souvent à la maison, seule ou avec les enfants. Dans le premier cas, elle souffre de la solitude et se sent complètement abandonné surtout quand cette séparation se produit au début du mariage. Dans le second cas, elle souffre devant l’incapacité de maîtriser les enfants surtout à l’âge d’adolescence. La femme dans ce dernier cas, petit à petit, perd sa féminité en faveur d’une masculinisation du comportement, ce qui étouffe ses besoins sentimentaux et émotionnels.

En effet, cette situation lui est imposée vue les conditions de sa vie solitaire, loin de la solidarité et l’entraide familiales et si elle n’adopte pas ce comportement elle risque de perdre le contrôle de sa famille et d’elle-même pour tomber dans l’inconvénient, ce qui sera impardonnable de la part de sa famille et de la société entière. Cette situation ne concerne pas seulement un petit nombre de famille mais des millions de familles arabes et musulmanes qui sont abandonnées juste après le mariage et que rien ne lie le mari à sa femme et ses enfants que le mois de vacance qu’il passe chaque année avec eux ou les quelques appels téléphoniques qui ne suffisent même pas à rassurer les famille sur leurs présent et leurs avenir.

Dans des cas pareil le divorce est inéluctable puisque après ce rare retour du père dans la famille, il se trouve étranger aux coutumes et aux habitudes de sa femmes et ses enfants, ce qui influence négativement la relation entre les membres de la famille pour déboucher sur la séparation définitive qui augmente les maux de cette famille doublement abandonnée.

Les conseils et les propositions

· L’instauration de centres de formation de psychologie féminine islamique pour trouver une alternative.

· Orienter les musulmans au domaine de la psychologie en général et donner la touche islamique de la discipline.

· L’organisation de stages de psychologie islamique en invitant les psychologues musulmans.

· La sensibilisation des médecins, des génécologues, des psychologues aux problèmes de la perturbation psychologiques de la femme et l’importance de l’orienter dans la bonne direction.

· Le respect des spécificités psychologiques de la femme musulmane et les dangers qui la guette d’une mauvaise orientation.

· La formation d’associations islamiques pour aider à trouver l’orientation nécessaire aux musulmanes.

· La constitution d’associations pour le compagnonnage des femmes fragiles à cause des problèmes familiaux et psychologiques.

· La rectification des faux concepts que se font les gens de la femme, que ce soit chez les musulmans ou les non musulmans.

· Introduire le concept islamique de la psychologie féminine pour arriver à reconsidérer la femme en tant qu’âme avant d’être corps.

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22 juin 2006

La femme musulmane réalité et perspective

La femme musulmane souffre le plus souvent aujourd’hui d’une exclusion des différents domaines de la vie aussi bien sociale, éducative que politique. Autrement dit, de la vie tout court, ce qui lui complique la tâche et rend sa vie insupportable. Par conséquent tout espoir reste pour elle un rêve lointain, difficile d’accès, car l’homme s’entête à garder la main mise sur tout, sans lui laisser la moindre chance d’agir dans le champ social. Cela se passe ainsi tandis que le monde entier se dirige vers plus de libertés, d’émancipation et d’égalité, en d’autres termes vers une globalisation générale des droits humains.

Face à cette situation dégradante, les penseurs musulmans s’accusent mutuellement, se déchargeant ainsi de leurs responsabilités face à la position actuelle de la femme. Nous sommes les témoins d’une dichotomie certaine opposant un courant conformiste et un courant réformateur. Un tel climat tend à faire perdre tous les repères, et il devient impossible de déterminer les véritables obstacles qui empêchent la femme de contribuer à la vie quotidienne et à la construction de la société. Différents groupes sociaux se rejettent réciproquement leur part de responsabilité. D’un côté, le courant laïc explique l’absence de la femme du domaine social en accusant l’héritage réactionnaire traditionaliste, fruit des us et coutumes, il est bien évident que la tradition islamique est clairement visée. D’un autre côté le courant conservateur quant à lui soutient que le retour aux sources est la seule réponse à tous les maux de la femme musulmane.

Ce qu’il est important de remarquer c’est que tous les discours prononcés jusqu’à présent n’ont pu donner lieu qu’à des luttes intestines et vides de sens. D’ailleurs aux vues de leur rhétorique, o­n ne peut que constater que leurs discours sont symptomatiques de leur vision très réductrice de la femme et de son rôle.

S’agissant de certains courants intégristes, ils choisissent constamment la difficulté lorsqu’il est question de la femme, de ses droits et de ses devoirs. Ils vont jusqu’à déclarer publiquement que tout ce qui se rattache à la femme que ce soit l’éducation, la participation politique, sa tenue vestimentaire, son parfum, sa parure, et même la manière de marcher et de parler, sont déterminés dans les textes sacrés du Coran, de la sunna sinon dans le consensus de la communauté musulmane (ijmâ‘). Débattre de cela relève selon eux de la transgression et du blasphème, en conséquence les domaines de la réflexion intellectuelle sur les textes et sur leurs modes d’application o­nt complètement disparu pour annoncer la fermeture de la porte de l’ijtihâd.

Face à ce courant se place donc le discours des réformateurs lequel reste, au regard des précédents, un danger de premier ordre. Mais il faut reconnaître toutefois qu’au niveau de certains domaines sociaux de nombreuses réformes liées à la question de la femme se sont concrétisées dans les milieux islamistes modérés. Lesquels modérés croient en la contribution de la femme dans l’ensemble des domaines de la vie. En revanche cette réforme est considérée par les courants intégristes comme étant un danger certain.

Quant à certains courants d’inspiration gauchiste, ils considèrent que le discours oblique que tiennent les intégristes est la résultante directe d’une culture basée sur le droit musulman. Ils accusent alors à tort celui-ci d’être l’inspirateur de leur pensée, en conséquence ces mêmes accusateurs proposent comme seule alternative possible le mode de vie occidental, en valorisant en outre les spécificités de la coutume féminine orientale, mais au détriment du code de la famille musulmane.

On remarque donc une contradiction latente au sein du projet de ces derniers (toutes tendances d’inspiration gauchiste confondues), puisqu’ils exigent en même temps une chose et son contraire, d’une part l’occidentalisation des mœurs, et d’autre part la préservation des coutumes spécifiques à la femme musulmane. Cela provoque une grande suspicion envers tout ce qui est occidental dans ces sociétés conservatrices aujourd’hui encore.

Selon nous, il est impératif d’éviter d’attaquer la charia, qui ne gère plus la vie des musulmans, pour se concentrer sur les finalités du droit musulman, c’est-à-dire respecter la pensée religieuse des adversaires, ne pas se heurter aux évidences théologiques et enfin, comprendre les limites intellectuelles des adeptes des textes bruts.

On pense que le droit musulman dans sa forme actuelle ne constitue pas une explication fidèle et authentique du texte révélé, mais seulement une interprétation et souvent une lecture personnelle et peut être subjective des anciens penseurs et juristes de la communauté musulmane. Ce sont des choix juridiques basés sur la réalité de leurs besoins ne relevant d’aucun arrêt définitif de la solution juridique, mais plutôt une préférence légale soutenue par les diverses utilisations du texte comme la spécificité (takhsîs) de la portée du texte, sa généralisation (ta‘mîm), la considération de sa vérité linguistique (haqîqa) ou sa métaphore (majâz), sa version abrogée (mansûkh) ou abrogatoire (nâsikh), etc.

L’on reconnaît que les larges perspectives de l’ijtihâd cédées par le texte à la réflexion o­nt été durant des siècles et sont encore circonscrites. Ce qui ne l’était pas aux temps fastes de la civilisation musulmane. Il faut savoir que les textes révélés sont prompts à une multiplicité de sens, ce qui leur donne une flexibilité extraordinaire et une richesse unique, et par voie de conséquence ils permettent au juriste de rechercher librement les solutions aux problèmes de notre temps.

Notre persévérance sur le fait de trouver des solutions juridiques à partir des règles du droit musulman ou conformément à l’esprit des textes saints est dépendante de notre foi en la grandeur de la pensée islamique et en la crédibilité de l’apport civilisationnel de l’islam en général. Nous sommes à même de penser que plus la femme musulmane ressentira au travers du regard de sa société plus de respect et de reconnaissance, en lui rendant sa place légitime au sein de la structure humaine et sociale, alors elle saura occuper un rang prépondérant dans une époque qui ne la sollicite que plus.

Force est de constater cet état de fait, et de là des excuses sont nécessaires auprès de toutes les femmes musulmanes. En effet, alors que sur le plan national ou international, des débats plus importants sur la condition politique, économique, sanitaire ou sociale sont engagés, nous nous sommes intéressés à discuter plutôt que d’éléments, sans débats de fonds et qui pourrait sembler futiles aux vues de personnes dites civilisés, comme la tenue vestimentaire, la parure, le regard, etc.

En effet, ces discours nous semblent réducteurs surtout qu’ils se dressent certainement contre l’émancipation de la femme ; alors que cette dernière essaye d’atteindre des perspectives plus vastes. Certes, de plus amples domaines mériteraient une étude critique à part entière, tel que l’éducation, la culture, le sport et l’art.

Cela étant, au vue des polémiques ainsi posées, des explications sur ces sujets restent nécessaires ne serait–ce que pour apporter des informations référencées.La femme restera seule juge de cet apport, en effet, elle constitue un être tout entier, jouissant de toutes les qualités portées dans un cœur, semées dans une âme et érigées par un message.

Il suffit d’une simple étude pour se rendre compte de la gravité de la condition féminine dans le monde islamique aujourd’hui. Une situation qui lui est imposée au nom de l’islam par les gardiens de l’absolu. Nous avons vu par exemple qu’en Afghanistan non seulement les écoles de filles o­nt été fermées par le régime Taliban, mais l’on a délibérément soustrait toutes les femmes de la vie sociale en reniant tous les besoins immédiats de leur qualités et compétences ; et ce en les sommant de rester chez elles pour ne pas perturber l’ordre public. Car selon leur philosophie la femme est source de tentation (fitna), elle constitue par là même un danger immédiat ! En revanche, dans plusieurs autres pays musulmans, des femmes occupent des postes clés au sein des gouvernements. Prenons par exemple l’Iran qui a désigné une femme au poste de vice président, ou l’Indonésie qui a élu Megawati comme présidente de la république avec toute l’importance que cela induit dans la première nation musulmane en nombre (deux cents millions d’âmes), ou encore le Bangladesh (qui compte plus de cent millions de musulmans) et dont le gouvernement et l’opposition sont formés par des femmes. Pour s’en faire une idée claire, il faut savoir que dans ces pays les lois sont promulguées par des conseils de juristes et des théologiens prenant le Coran et la Sunna comme source de premier degré. Ils appliquent les peines islamiques dans la plupart des domaines de la vie avec l’appui de savants ayant étudié dans les plus grandes universités islamiques comme la prestigieuse université al-Azhar pour ne citer qu’elle.

Ces traitements reflètent les différences qui gouvernent la vision des musulmans envers la femme qu’il s’agisse de ses devoirs ou de ses droits dans le passé comme dans le présent. La diversité du comportement vis-à-vis de la femme n’est absolument pas une innovation contemporaine, plutôt qu’elle a toujours été la même tout au long de l’histoire et depuis que la communauté musulmane a dépassé l’espace qoraychite primitif. Et tristement, l’ensemble des adversaires de la femme en terre d’islam ou l’interprétation que les médias en o­nt donnée, considère le traitement des Talibans de la femme comme étant la guidance typique de l’islam. Procédé qui renforce son isolement et sa stigmatisation dans les sociétés islamiques tout en excluant sa contribution à la culture, à l’art, à la science et à l’éducation. Nous pensons que la finalité de cette exclusion sera d’instaurer une société masculine et machiste dans laquelle l’image de la femme ministre, porte parole du gouvernement, journaliste, universitaire, médecin, sera appelée à disparaître,et où finalement l’homme pourra garder la main mise sur elle.

Malgré la dénonciation que nous adressons à tous ceux susmentionnés, d’avoir été sélectifs en abordant les grandes questions de l’islam, nous ne recherchons pas à être innocenté d’avoir, quelquefois, procédé de la même façon. Seulement notre but est d’autant plus objectif qu’il se veut noble, puisqu’il vise à rétablir les droits fondamentaux de la femme et à la pousser à réinvestir sa place naturelle et légitime dans la vie sociale humaine au même titre que l’homme. Nous estimons que ce que nous essayons de faire passer est plus que jamais populaire dans les sociétés islamiques conservatrices et modérées, sans oublier l’appui inconditionnel des textes sacrés.

Il nous semble important de souligner que ce que nous soutenons n’est pas notre invention, car plusieurs juristes musulmans o­nt déjà donné un point de vue favorable sur les mêmes questions qui se rattachent à la femme.

22 juin 2006

Ce qu'a donné l'islam à la femme

Au delà d'un monde écrasé par des préjugés, des traditions archaïques, de faux slogans et surtout d'exitation de la peur et la haine contre l'islam et les musulmans.  C'est pourquoi j'ai prix un engagement moral  pour déffendre la vérité d'ou qu'elle vienne, et de montrer que ce que l'on pense des autres ce n'est pas toujours vrai, plus particulièrement lorsqu'il s'agit de la civilisation musulmane qui a donné à l'humanité dans  tous les domaines de la vie, et qui a contribué aux sciences et au progrès pendant près de 10 siècles.
Je voudrais montrer aussi qu'il ne faut attribuer à l'islam ce qui découle non pas de son message mais des modes de vie et des traditions coutumières méllinaires du proche-orient, antérieures et extérieures à la révélation du coran.
Le Coran a parlé aux peuples arabes dans leur langues, au niveau de leur capacité intellectuelle, pour que le message soit compris et entendu. Les arabes du VIIe siècle avaient une tradition patriarcale extrêmement dominante, comme tous les peuples sémétiques de la région d'ailleurs, et surtout la lignée des hébreux qui eux consacraient l'infériorité fondamentale de la femme en l'occurrence celle du christianisme de Saint-Paul profondément misogyne et celle de la péninsule arabique avec sa tradition tribale de la domination du mâle.
je suis obligé à ce stade de rappeler à mes chers lecteurs la situation de la femme dans la société grecque et romaine lorsqu'un auteur grec écrivit: "il nous faut des épouses pour nous donner des enfants, des concubines pour nous cajoler, et des courtisanes pour nous distraire.". la décadence romaine et le chaos qui l'ont suivi, en Occident, pendant l'avènement de l'islam en était encore pour la grande majorité de la population, à ce stade.
Dans l'Arabie préislamique il fut fréquent de tuer les petites filles dès leur naissance, lisez si vous voulez le verset qui relate cette réalité: "lorsqu'on annonce à l'un d'eux la naissance d'une fille, son visage s'assombrit, il suffoque, il se tient à l'écart loin des gens, à cause du malheur qui lui a été annoncé, va-t-il conserver cette enfant, malgré sa honte, ou bien l'enfuira-t-il dans la poussière? Leur jugement n'est-il pa détestable?"
C'est dans ce contexte de l'histoire qu'il faut situer le propgrès que générait le message de l'islam.




   
22 juin 2006

De l'éducation de la femme en islam

L’orientation prophétique va jusqu’à son extrême limite lorsqu’elle impose l’éducation de la femme musulmane. Mais, aujourd’hui et malgré l’évidence de ce principe chez l’ensemble des musulmans, beaucoup préfèrent l’écartement de la femme de la vie sociale.

Pour étayer ce droit, il suffit de lire ce que dit le Prophète à ce sujet : «la quête de la science est une obligation pour tout musulman et toute musulmane» (1)Bullet6 . Dans une équité totale, les textes qui incitent à la science s’adressent autant à la femme qu’à l’homme : «Lis au nom de ton seigneur qui créa. Créa l’Homme d’un caillot de sang. Lis et ton seigneur est le plus généreux qui a enseigné à l’aide de la plume (qalam). Il a enseigné à l’homme se qu’il ne savait pas » (2)Bullet6 , «Est- ce que celui qui, aux heures de la nuit, reste en dévotion, prosterné et debout, prenant garde à l’au-delà et espérant la miséricorde de son Seigneur... Dis : Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? Seuls les doués d’intelligence se rappellent.» (3)Bullet6 . «Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la prière, acquittent la Zakat et obéissent à Dieu et à son messager. Voilà ceux auxquels Dieu fera miséricorde, car Dieu est Puissant et Sage.» (4)Bullet6 Le Prophète dit : «il n’appartient à ma communauté qu’un savant ou un étudiant » (5)Bullet6 , «Les anges plient leurs ailes devant l’étudiant approuvant ses actions» (6)Bullet6 .

Nous ne voyons pas comment la femme peut-elle sortir de la portée générale de ces textes, comme le prétendent certains ? Nous essayons d’exposer ici les preuves des opposants de l’émancipation de la femme, malgré leur marginalité dans le monde musulman. La pensée de ce courant marginal dans l’islam fut représentée par le gouvernement taliban en Afghanistan. Leur première caractéristique était de priver la femme musulmane de participer à la vie sociale, la cantonner dans les maisons et la couvrir entièrement y compris son visage.

Parmi les preuves qu’ils utilisent pour étayer leur but, ce qu’on a rapporté de Aïcha que le Prophète (e) a dit : «Ne permettez pas aux femmes d’habiter dans des appartements, empêchez-les d’apprendre l’écriture, et apprenez-leur la sourate la lumière et comment tisser la laine » (7)Bullet6 . Le grand commentateur Qortobî a mentionné ce texte en l’attribuant à la mère des croyants Aïcha sans toutefois désigner la source de laquelle il l’a rapporté, ce qui prouve son insignifiance auprès des gens du savoir. De même est ce qu’a rapporté Tirmidî que le Prophète a dit à Maymûna ou à Umm Salama : «Couvrez-vous, d’Ibn Umm Maktûm ! Il est non-voyant disaient-elles ! L’êtes-vous ? Ne le voyez-vous pas ? ». Les adversaires de la femme tirent de ce texte les enseignements suivants :

1. l’obligation du hijâb pour la femme même lorsque personne ne la voit.

2. l’interdiction à la femme de voir les hommes.

3. l’interdiction à la femme de sortir de chez elle.

4. l’interdiction à la femme de sortir pour son instruction.

La vérité, c’est que ce texte contredit plusieurs autres sur le même sujet, en plus de la pratique prophétique qui prouve tout à fait le contraire, à savoir qu’il a permit à Fatima bint Qays de passer la période de viduité chez un homme aveugle : «Passe ta viduité chez Ibn Umm Maktûm où tu peux poser tes vêtement sans qu’il ne te voit, car il est aveugle » (8)Bullet6 .

Ils osent facilement déduire de l’ensemble de ces textes que l’homme est obligé de se couvrir pour ne pas paraître devant le regard des femmes, ce qui signifie un dérangement énorme qui n’a jamais été approuvé même par les plus radicaux de l’islam. C’est pourquoi nous pensons que le Prophète ne saurait tenir des propos aussi dépourvu de sens que ceux-là, d’autant plus qu’il était envoyé pour alléger le fardeau de la femme et non pas pour l’accabler.

On a rapporté également un autre texte dans lequel le Prophète (e) aurait répondu à celui qui l’interrogea sur la meilleure posture pour la femme : «Qu’elle ne voit personne et que personne ne la voit» (9)Bullet6 . Il faut remarquer que la pratique prophétique était contraire à cet enseignement car la femme participait aux festivités publiques aux coté de l’homme, à partir des cinq prières quotidiennes jusqu’à aux affaires commerciales dans les marchés avec les hommes. Cela est étayé par les versets suivants : «Leur Seigneur les a alors exaucés disant en vérité, Je ne laisse pas perdre le bien que quiconque parmi vous a fait, homme ou femme, car vous êtes les uns des autres. Ceux donc qui o­nt émigré, qui o­nt été expulsés de leurs demeures, qui o­nt été persécutés dans Mon chemin, qui o­nt combattu, qui o­nt été tués, Je tiendrai certes pour expiées leurs mauvaises actions, et les ferai entrer dans les Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, comme récompense de la part de Dieu. Quant à Dieu, c’est auprès de Lui qu’est la plus belle récompense.» (10)Bullet6

Le verset est clair sur la contribution de la femme dans l’émigration, la défense de la patrie et tout ce qui en dépend. Nous savons pertinemment que cela ne peut se réaliser qu’en présence d’un code qui réglemente les droits de la femme, lui permettant entre autre, de participer à la vie sociale, d’acquérir les connaissances nécessaires à de telles activités. Lesquelles activités ne s’apprennent aujourd’hui que dans des institutions ; telles les universités, les écoles et les collèges. Cela montre à quel point la responsabilité de la femme musulmane aujourd’hui n’est pas une responsabilité de dépendance, mais bien une responsabilité d’autonomie, de parité et de contribution directe.

Il faut avoir le courge de dire que la responsabilité de la femme vis à vis de l’homme et similaire à celle de l’homme vis à vis de la femme sans aucune discrimination. En effet, lorsque le Coran dit : « Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable, accomplissent la prière, acquittent la Zakat et obéissent à Dieu et à Son messager. Voilà ceux auxquels Dieu fera miséricorde, car Dieu est Puissant et Sage. » (11)Bullet6 Il enseigne que l’alliance et la solidarité mentionnées concernent les deux sexes à part égale et que l’homme n’a pas à considérer qu’il est supérieur à la femme.

Il est pertinent que le mal et le bien sont distincts grâce à la connaissance qu’on se fait de leurs concepts, et qu’une personne ignorante ne peut certainement pas faire la part des choses dans ce domaine délicat. Etre informé des détails du bien et du mal et s’acquérir les moyens de soutenir le premier et combattre le second, nécessite la science et le bon sens, du fait que toute action dans cette direction relève d’un message à communiquer et d’une mission à accomplir.

Certes ces textes soutenant la femme dans ses démarches quotidiennes, constituent une incitation et un grand encouragement pour qu’elle puisse aller rechercher la science et apprendre toute sorte de connaissance au même titre que l’homme. Mais cela lui fut acquit durant l’apogée de la civilisation musulmane, car à l’époque il n’y avait pas de discrimination dominante à son égard comme le cas de nos jours malheureusement.

Nous avons trouvé, au cours de nos recherches des noms de femmes savantes, que l’un des grands chroniqueurs du hadîth Ibn Hajar ‘Asqalânî (m 852/) a écrit un livre avec les noms des savants du 1, 2, 3 siècles de l’hégire. Parmi eux il a noté 824 femmes qui o­nt participé dans l’ensemble des domaines scientifiques de l’époque. En plus le livre n’est qu’un résumé au 4e degré, ce qui signifie qu’il a été résumé 4 fois de suite et que par conséquent des dizaines de femmes sont tombées au fur et à mesure que le travail s’opérait. Ce travail statistique reste unique en son genre si l’on sache que pendant les 6 siècles suivants o­n ne recensait aucun travail de la même nature.

Il faut remarquer qu’aucun traditionniste n’a réfuté un seul hadîth provenant d’une femme traditionniste (muhadditha), ce qui explique la confiance dont jouissaient les femmes du hadîth (12)Bullet6 . L’imâm Dhahabî rapporte : « o­n n’a jamais enregistré de mensonges dans la transmission féminine » (13)Bullet6 . Cela représente un témoignage très valorisant, car Dhahabî est connu dans le milieu du hadîth par son intransigeance. Il y avait des femmes exemplaires qui furent des phares dans la nuit de la décadence communautaire. Aïcha, la femme du Prophète (e) -qui a le mérite du grade social de « mère des croyants » malgré son jeune âge- « accueillait les compagnons du Prophète (e) à chaque fois qu’ils le demandaient, que ce soit pour une question scientifique ou autre » disait son élève Masrûq. Quant à Ahnaf Ibn Qays, un des plus éloquents arabes, il a dit : « j’ai entendu les discours d’Abû Bakr, de ‘Umar, de ‘Uthmân et celui de Alî mais le meilleur était celui de Aïcha ».

Ce qui montre sans aucun doute que Aïcha avait l’habitude de prononcer des discours devants les hommes de son époque sans avoir peur, puisqu’elle estimait qu’elle était dans son droit. ‘Atâ’ Ibn Abî Rabâh déclarait : « Aïcha était la plus savante, la plus lucide, et la plus respectée parmi la foule » (14)Bullet6 . Si Aïcha avait ce rang, c’est parce qu’elle a pris l’initiative par elle-même sans attendre les faveurs des hommes et c’est ce que doivent faire les musulmanes de nos jours. Aïcha seule avait plus de cent étudiants hommes dans son école, chacun a apprit d’elle la science qu’il voulait, comme le hadîth, le tafsîr, le Coran etc. Parmi ces étudiants l’on trouve Ibrâhîm Taymî, Tâwûs, Cha‘bî, Sa‘îd Ibn Musayyib, Sa‘îd Ibn ‘As,…etc. (15)Bullet6 des gens qui n’ont aucun lien parental avec elle et pourtant elle leur a enseigné.

Cette initiative a été prise par une femme qui avait sa place dans la société et au moment où les gens n’avaient pas encore des arrières pensées contre la femme et avant que les générations déliquescentes n’arrivent et emprisonnent la pauvre femme dans le harem ne faisant d’elle qu’une servante bien obéissante pour détresser le mâle dominant ; l’homme. ‘Urwa Ibn Zubayr a dit : « j’ai accompagné Aïcha pendant un certain temps et je n’ai jamais vu d’aussi instruit au sujet des circonstances de la révélation, des statuts juridiques, de la sunna, de la poésies, de l’hagiographie, de la physionomie, de la justice et de la médecine » (16)Bullet6 .

Aïcha était une femme exceptionnelle grâce à son intelligence, son bon sens, son amour de la liberté, son courage dans la fatwa. Elle avait contredit plusieurs compagnons, leur rectifiant une partie de leurs opinions juridiques et leur a souvent proposé ses avis. Cela a poussé l’imâm Soyôtî de compiler toutes ces questions dans un livre intitulé «al-içâba fi istidrâkât ‘Aïcha alâ al-çahâba » et l’imâm Zarkashî un livre intitulé : «al-ijâba li irâd ma istadrakathu Aïcha alâ al-çahâba ».

Dans ce livre l’auteur mentionne 59 questions sur lesquelles elle a contredit plus de 23 compagnons savants. o­n trouve d’entre eux ‘Umar Ibn Al-Khattâb, ‘Alî Ibn Abî Tâlib, Abû Hurayra et Ibn Abbâs, ainsi que d’autres. Cela révèle la forte personnalité de cette femme et sa probité scientifique ainsi que la liberté d’expression qui régnait dans les sociétés de l’islam matinal à tel point qu’on avait le droit de contredire les meilleurs compagnons, d’objecter contre leurs opinions et de dire ce que l’on pensait sans craindre la répression et le terrorisme intellectuel. Un terrorisme, qu’exercent certains courants doctrinaux dans les pays de l’islam aujourd’hui.

Certains savants contemporains o­nt procédé à une recension des étudiants de chaque grande savante parmi les femmes des compagnons et ils o­nt dressé le tableau suivant :

Aïcha bint Abî Bakr avait 299 étudiants dont 67 femmes.

Umm Salama bint Abî Umayya avait 101 étudiants dont 23 femmes.

Hafça bint Umar avait 20 étudiants dont 3 femmes.

Asmâ’ bint Abî Bakr avait 21 étudiants, dont 2 femmes.

Hajîma Al-Wasâbiyya avait 22 étudiants, tous des hommes.

Asmâ’ bint ‘Umays avait 13 étudiants, dont 2 femmes.

Ramla bint Abî Sufyân avait 21 étudiants, dont 3 femmes.

Fâtima bint Qays avait 11 étudiants, tous des hommes.

Malgré l’insignifiance de ces statistiques par rapport au grand nombre des femmes savantes et actives dans le domaine scientifique, il montre néanmoins la présence de la femme dans la vie sociale à une époque donné dans l’histoire de l’islam.

Mais l’argumentation par excellence des détracteurs de la femmes musulmane repose sur ce que les juristes appellent la règle « l’obstruction aux prétextes ou sadd al-darâ’i‘ », à savoir que, selon eux, l’incorporation de la femme dans la vie quotidienne au niveau de l’éducation, constitue une tentation vis à vis des hommes. Nous, nous opposons totalement à cette généralisation pour vu que la tentation existe même en l’absence de la femme du domaine de l’éducation, et que la question est purement éducative, en conséquence, la femme qui sort et apprend les différentes connaissances et mieux protégée que celle qui reste victime d’une ignorance imposée par les hommes. Nous ne voyons pas comment une femme non instruite peut-elle être au niveau de son message et capable de communiquer sa mission dans une société qui la considère comme étant un danger réel. Est-elle vraiment capable d’éduquer ses enfants, si cela était son unique tâche ?



(1) Tabarânî, Ibn ‘Adî, Bayhiqî, cf. Imâm Qârî, sharh Musnad Ahmad.
(2) La discussion 11.
(3) Les groupes 9.
(4) Le repentir 71.
(5) Kanz al-ummâl, 28804.
(6) Tirmidî 2823.
(7) Qurtubî al-jâmi‘ la sourate La lumière.
(8) Muslim, talâq 2709.
(9) Kanz 46012.
(10) Le repentir 195.
(11) Le repentir 71.
(12) Cf. nayl awtâr, 8/122.
(13) Dahaby, mîzân i‘tidâl, muqaddima.
(14) Cf. Soyôtî, durr manthûr commentaire de la sourate al-tûr verset 26.
(15) Dahabî, Siyar aalam nubalâ, 2/140.
(16) Siyar a‘lam nubalâ’, 2/183.
               

22 juin 2006

L’islam ne considère pas la femme comme étant faible intellectuellement et déficiente religieusement ?

Les coutumes et les traditions ancestrales constituent la source principale de cette vue. Elles o­nt un concept bas de la femme. Cette vision ne peut être attribuée à l’islam du fait qu’elle ressemble plus que jamais à la vision que se faisaient les antéislamiques «jahiliyyûn» de la femme peu avant l’islam. En revanche l’islam a libéré la femme de ses oppresseurs, des coutumes et des usages traditionnels inhumains et de tout ce qui pouvait la rabaisser à un niveau inférieur à celui de l’homme. Malheureusement, toutes ces pratiques ignorantes et inhumaines o­nt reprises le dessus de la société lors de la décadence et la régression sociale, politique et économique des derniers siècles.

Certes, la rapidité des conquêtes de l’islam au niveau spatio-temporel a forcé en quelques sortes les talents de la civilisation musulmane. Laquelle civilisation fut maladroitement digérée et donc, mal appréciée par ceux qui o­nt embrassé la religion sans vraiment comprendre le message universel qu’elle véhicule. 

Des peuples entiers sont rentré dans l’islam avec tout leurs héritages culturels, usages coutumiers et pourquoi pas leurs préjugés vis-à-vis de la femme. Par conséquent cette rapidité de progression au niveau du temps et de l’espace n’a pas ou a peu donné la possibilité à l’éducation spirituelle de faire son effet dans les âmes et les cœurs. Il n’est pas difficile de savoir que les coutumes ancestrales sont plus encrées dans les mémoires des peuples que les nouvelles valeurs apportées par les religions. 

Nous pensons que la militarisation de l’islam à des époques diverses dans son histoire, sur le plan extérieur et intérieur a occupé les forces vives de la communauté et ne leur a pas donné les moyens pour débarrasser les nouveaux musulmans de leurs coutumes anciens à l’aide d’un système éducatif poussé. Cela se faisait ressentir particulièrement pendant les dynasties Mamlouk et Ottomane. D’autant plus qu’une lecture erronée des textes parlant de la femme à une période spécifique a vu le jour dans ce climat d’oppression militaire et intellectuelle généralisée.

Certes, lorsqu’on arrache des textes - authentiques soient-ils - à leur contexte historique, l’on aboutit effectivement à une lecture fixée sur la lettre et non pas éclairée par l’esprit de l’énoncé. Ce qui défigure énormément les enseignements amenés par ces mêmes textes. Cela est contraire aux règles normatives du droit musulman puisque l’ensemble des juristes préfère étudier les textes à la lumière des circonstances et par rapport aux évènements immédiats. Lorsqu’un groupe d’esclaves est libéré par l’islam, puis il prend le pouvoir et détient la destinée de la vie des gens, il a certainement en vie de profiter au maximum de cette nouvelle vie. Psychologiquement ces nouveaux chefs restent fragiles et leur subconscience les pousse à asservir une catégorie de la société. C’est en effet la femme qui en payait le prix fort à chaque tournant de l’histoire. Et l’islam encaisse le coup du fait qu’à son nom l’on parlait et o­n parle aujourd’hui et pour lui o­n faisait et o­n continue à faire aujourd’hui. 

Quant à la véritable conception qu’a accordé l’islam à la femme dans tout un processus de libération de l’Homme, elle consistait à redonner à la femme une identité propre en la considérant en une personne à part entière à pieds d’égalité avec l’homme qui, lui aussi, s’est libéré en même temps qu’elle. Aucune couverture juridique n’est acceptable pour bafouer les droits primordiaux et naturels de la femme. Aucune interprétation démunissant la femme par rapport à l’homme n’est légale, même si elle viendrait du plus grands shaykh al-islam. En effet, avec l’avènement de l’islam tout accablement est à jamais effacé et tout enchaînement est à jamais cassé. Le concept même de «islam» signifie la liberté réelle, vraie et absolue de tout ce qui peut accabler l’Homme et l’enchaîner à ce Bas-Monde. Comment pourrait-on prétendre que cette religion est l’oppression même de la femme ! Tandis que le Coran dit explicitement : « Dieu ne met pas en péril le travail de l’un de vous ; homme ou femme…» (Al Imran 185). «Les croyants et les croyantes sont alliés les uns aux autres…» (Le Repentir 71). 

Il existe des raisons qui laissent entendre que la femme jouit d’une place privilégiée au delà de tous les préjugés qu’on puisse avoir sur elle. Elle était : 

1-La première assistante et annonciatrice de la prédication de l’islam. C’est en effet la respectable Khadîja qui a soutenue le Prophète Muhammad Dieu le bénisse ! pas seulement moralement mais également financièrement, ce qui a poussé le prophète à décréter une année de deuil lors de sa mort. Elle a mérité cette considération grâce à ce qu’elle a donné à l’islam lorsque le Prophète était seul face aux Qurayshites.

2-Elle représente à elle seule le martyre par excellence en islam. Ce fut la première martyre du message, c’était l’honorable Sumayya bint Khayyât la mère du célèbre ‘Ammâr Ibn Yâsir. Elle a supporté la liberté de l’âme pour l’amour de Dieu que de vivre dans l’asservissement de l’homme. 

3-Elle représentait l’élite à un moment où l’homme dominait tout, car durant la première immigration vers l’Abyssinie, la femme était présente au coté de l’homme. Elle participait aux négociations devant le Négus lorsqu’une délégation qurayshite venait les arrêter. 

4-Elle a représenté à elle seule toute l’opposition politique puisque la mère des croyants ‘Aisha que Dieu l’agrée ! A déclaré la guerre au Calife ‘Ali Ibn Abî Tâlib en estimant qu’elle avait le droit d’user de son ijtihâd politique pour défendre les faibles et le Calife ‘Uthmân assassiné peu avant les hostilités. 

5-Elle était l’élève du Prophète par excellence, ainsi ‘Aisha a rapporté à elle seule plus de 2000 hadîths. Le Prophète a dit : « prenez le tiers de votre religion de cette rousse » ( ?). 

6-Elle était combattante avec ses frères de la foi. La porte de Khawla à Damas prouve cette vérité historique, parce qu’elle fut érigée à l’endroit où la soldate çahabiyya a abattu le chef d’état major ennemi, Thomas. Mais pendant les époques de décadence les musulmans o­nt préféré immortaliser le nom du vaincu que le nom du vainqueur qui fut une femme. 

En aucun cas je ne peux dénombrer les mérites de la femme en islam, ce qu’elle a donné à l’islam et ce que l’islam lui a accordé. Cela, loin de tout débat passionnel car ce sont les vérités historiques qui parlent. 

Mais et après que les droits de la femme o­nt atteint leur apogée en islam nous voilà devant des gens qui nous disent : 

1-La femme pieuse n’a le droit de sortir de chez elle que deux fois ; la première en se mariant et la seconde en mourrant. 

2-Qu’elle est une honte, seule la tombe est capable de nous en débarrasser. Cette vision est concrétisée par le poème qui dit :

 Aucun être n’est vraiment comblé**que lorsque sa honte sera enterrée.

La seule différence entre les détracteurs de la femme, c’est qu’ils o­nt cessé de la tuer aujourd’hui comme leurs ancêtres faisaient. 

3-Qu’elle ne vaut rien devant l’homme et qu’elle est créée pour son bien être. Nous avons étés témoins de discussions où certaines femmes sont convaincues également qu’elles sont inférieures à leurs époux et que l’obéissance à lui est une obligation incontournable pour le bien et pour le mal.

Maintenant et la lumière de ce préliminaire,

Comment doit-on comprendre un hadith 

Selon Abû Sa'îd Al-Khudry que Dieu l’agrée ! Le Prophète sortit un jour de fête de sacrifice ‘îd kébir ou de rupture ‘îd saghir pour diriger la prière. Sur son trajet il a rencontré des femmes. Il leur a dit : « je n’ai jamais vu d’aussi moins rationnel et moins religieux capable de faire perdre raison à l’homme résolu, que vous. En quoi nous sommes moins rationnelles et moins religieuses ô envoyé de Dieu ? Son témoignage n’est-il pas à la moitié de celui de l’homme ? C’est vrai, disait-elle. Voilà en quoi elle est moins rationnelle. Puis le Prophète disait : lorsqu’elle est indisposée, n’est-elle pas dispensée de jeûner et de prier ? Oui répondait-elle. Voilà en quoi elle est moins religieuse. » (Ibn Mâja, fitan 3993).

Voilà le célèbre hadith qu’on a interprété d’une manière erronée à tel point qu’on a cru que l’islam fonde tout le droit conjugal sur le dénigrement de la femme. Comme si ce hadith était la base de tout ce droit.

Et pourtant toutes ces interprétations ne sont que le fruit d’anciennes coutumes venant d’un autre âge, dénigrant la femme et la rabaissant à un niveau animal presque. Certains fanatiques, dans leur croisade contre la femme, l’utilisent pour freiner tout rétablissement d’un droit si occulté et si renié au point de croire qu’il n’a jamais existé.

Les mêmes arguments sont utilisés par les fanatiques laïcistes dans la seule intention de salir l’islam et l’accuser d’avoir était injuste avec la femme et pour priver l’islam également d’avoir été précurseur dans sa libération. Pourquoi toute cette campagne tapageuse ? Si ce n’est que pour dégager le chemin devant cette civilisation occidentale « extraterrestre » qui a, seule, ramené toutes les réformes et les droits de l’homme ; Enfin tout le « bien » dans le monde.

Ce comportement de deux facettes extrêmes, l’une que l’autre, nous a poussé à effectuer des recherches dans le droit conjugal musulman dans l’intention de prouver, aux deux extrémistes, le contraire de ce qu’ils disent de ce droit. Nous considérons cela comme étant un engagement moral et un devoir de principe, par lequel nous nous attacherons à défendre la vérité d’où qu’elle vienne. Nous vous assurons que l’aboutissement de ce travail sera d’une double constatation.

La première éclaircira le droit conjugal musulman à ses détracteurs et donc élèvera la femme musulmane à un rang bien mérité. Lequel rang est mentionné dans les textes.

La seconde sauvera le hadîth des lectures erronées et le replacera dans son contexte historique.

C’est pourquoi nous étudierons dans les détails la chaîne de transmission de ce hadîth qui est loin de faire l’unanimité des savants, moins encore d’être au niveau de la convergence imposée dans des hadîth d’une pareille importance. Ce qui fait qu’on ne peut en aucun cas le prendre en principe de légalisation définitive et absolue à portée généralisée sans l’examiner avec l’ensemble des hadîths qui traitent du même sujet.

Nous étudierons également les circonstances dans lesquelles ce hadîth fut prononcé. C’est uniquement de cette manière que l’on puisse juger positif ou négatif un enseignement.

Mais avant de dire quoi que ce soit il faut savoir deux choses ;

1-La critique émise concernant la chaîne de transmission du hadith. En effet, le transmetteur a des doutes à propos de l’occasion durant laquelle le hadith fut prononcé. Malgré la validité de la chaîne de transmission. Il a hésité entre la fête mineure dite « ‘îd fitr » et la fête majeure dite « ‘îd adhhâ ». Tant que le doute subsiste la valeur du hadith est discutable quant à sa transmission.

2-Ce hadîth parle d’un cas précis et restreint ne pouvant constituer un enseignement d’ordre général. Donc il n’est pas concevable pour toutes les femmes du faite qu’elles ne sont pas toutes similaires comme l’impose la règle universelle de la création, l’univers n’est pas uniforme.

Selon les règles normatives du droit musulman, le hadîth gère un sujet contenu dans le facteur spatio-temporel. Ce qui indique que la réalité traitée est certainement liée à une société précise avec ses propres spécificités donc, circonstanciée. Et toute institutionnalisation basée sur les coutumes et les usages habituels sont sujets d’évolution, car les coutumes et les usages diffèrent d’un peuple à un autre. C’est pourquoi les statuts juridiques en ce domaine ne sont ni éternels ni immuables. D’autant plus que le hadith nous rapporte une description simple d’une situation réelle sans plus.

Si l’on compare ce hadith avec le hadith suivant : « Nous sommes une communauté illettrée, nous ne savons ni écrire ni compter » (Bukhâry çawm 1780).

Au niveau de la chaîne de transmission, il est hautement valide, plus important que notre célèbre hadith, car rapporté par Bukhâry, Muslim, Nasâ’y, Abû Dâwûd et Ahmad Ibn Hambal, il est sans faille.

Quant à l’enseignement inhérent à ce hadith, il n’admet pas l’illettrisme dans la communauté musulmane, ni n’accepte que le musulman reste dans l’ignorance et ne rien savoir sur le comptage. Cela nous parait évident puisque le Coran dit : « Lis, au nom de ton seigneur qui a créé. Qui a créé l’homme d’un caillot de sang. Lis en te rappelant de ton seigneur le plus généreux. Qui a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. » (L’Adhérence 1-5). Donc le prophète, en décrivant la communauté musulmane, ne la dédaigne pas et n’impose pas ce dont il a décrit la communauté avec ; l’illettrisme. En revanche, c’est lui-même qui a déployé tous les moyens pour combattre l’illettrisme et l’ignorance. Accepter la logique avec laquelle certains o­nt interprété le fameux hadith des femmes, c’est remettre en cause la cohérence du message du Prophète. En effet dans le second hadîth il parle d’une vérité historique ; l’illettrisme de la communauté, mais le verset ordonne à cette même communauté de faire le contraire de la description du Prophète tout simplement parce qu’une description ne signifie pas une légifération. Raison pour laquelle le Prophète a agit convenablement.

Certes, toute sorte de lecture ou d’écriture est recommandée par conséquent la science constitue un devoir incombant à chacun ; homme ou femme. La preuve en est le fait que le Prophète a réussi en un temps record de transformer des bédouins ; bergers et chamelier et briguant en savant, lecteurs de Coran et transmetteurs de la bonne parole. Il fait tout cela parce qu’il a compris que Dieu a fait de la lune des étapes et des degrés pour nous apprendre comment compter les années et les mois, les jours et les nuits. Dieu dit a ce propos : « C’est Lui (Dieu) qui a fait du soleil un astre brillant, et de la lune une lumière douce et a fait des deux des stations et degrés pour que vous sachiez le nombre des années et le comptage. Dieu n’a crée cela que pour la vérité, Il détaille les signes pour des gens de savoir » (Jonas 5).

Le célèbre compagnon Ibn ‘Abbas a donné une autre version du hadith qui prouve la restriction de l’information. Une information qui concerne une catégorie de femmes et non pas l’ensemble de ces dernières. Lorsque le Prophète informe que la majorité des femmes sera châtiée en enfer, elle l’est pour des raisons bien précises mentionnées dans le hadith et ce n’est pas parce qu’elles sont des femmes. En conséquence, le Prophète mentionna que celles qui subissent le châtiment en Enfer, ce sont les ingrates envers leurs époux qui ne ménageaient pas leurs efforts pour leur bonheur, cela est le sens de « yakfurna al-‘ashîr ». C’est en quelque sorte l’irrationalité de la femme. Elle a plus d’émotion et de sentiments et qui dit sentiment et émotion dit irrationalité et empressement. Alors o­n peut dire que la diminution d’une qualité est remplacée par une autre chez la femme.

Nous constatons que ce hadith relève de l’éloge et non pas du blâme comme le pensent certains. Ce qui laisse entendre cela c’est l’occasion durant laquelle il fut prononcé. Certes, il ne reconnaît cela que celui qui a le cœur illuminé par la connaissance de la biographie du Prophète, que Dieu le bénisse ! Et la noblesse de son caractère.

Il est absurde qu’une occasion annuelle de joie rare soit occasion au blâmage, au dénigrement et au rabaissement de la femme. D’autant plus que les historiens et les traditionnistes s’accordent pour reconnaître au Prophète son amour infini de la femme et son respect sans faille pour elle. Il ne faut pas oublier qu’à cette occasion le généreux Prophète a invité toute la société en insistant particulièrement sur la femme. Par conséquent, il a demandé que même les femmes indisposées et les petites filles sortent à la fête : « Que les femmes indisposées sortent à la fête » (hadîth précédent). Je ne peux accepter que celui qui aimait tant les femmes et chérissait tellement cette créature douce, aimable et tendre, pouvait la peiner en lui reprochant quelque chose dont elle n’y est pour rien.

Il a en effet dit : « j’aime de votre monde les femmes, le parfum et la prière » (Nasâ’y, nisâ 3878). C’est lui qui a dit un jour : «il n’y a de parfait parmi les femmes que Asia épouse de Pharaon, Marie fille de Imrân et la faveur de ‘Aisha sur toutes les femmes est égale à celle du tharîd (plat préféré des arabes) par rapport à toute la nourriture » (Bukhâry anbiyâ’ 3159). L’on constate qu’à partir de cette parole le Prophète montre que parmi les femmes il y avait des prophétesses qu’il a tenu à mentionner explicitement et que ‘Aisha est la meilleure parmi toutes le femmes contemporaines et celles venants après elle. Certaines autres écoles musulmanes préfèrent Fâtima fille du prophète, mais l’essentiel, c’est qu’elle est une femme (cf. awn ma‘bûd sharh sunan Abî Dâwûd). Ces femmes prophétesses et ‘Aisha ne sont que symbole des femmes et leurs représentantes en quelques sortes.

Ibn Hazm, Al-Qortoby, Abû Al-Hasan Al-Ash‘ary et d’autres encore prouvent à l’aide d’arguments textuels que plusieurs femmes étaient des prophétesses sans aucun doute (voir explication du verset : « le Récit 7). Pour quoi pas et Dieu les a élues parmi les élus, elles o­nt supportés le dépôt de la prophétie au même titre que l’homme (Al Imran 41-45).

Par conséquent le Prophète ne saurait la dénigrer d’une telle manière. Même lorsqu’il la taquinait. Cela renforce notre lecture qui préfère expliquer l’irrationalité par la sensibilité, voire même la sensualité, car le contexte le laisse venir à l’esprit. L’on aboutit après tout ce cheminement à la traduction suivante : « c’est avec la force de votre séduction, ô femmes que vous arrivez à faire perdre à un homme résolu sa raison », surtout que la femme qui a contesté était connue par son intelligence et sa beauté et le rapporteur du hadîth n’a pas manqué de la mentionner et la décrire explicitement en disant qu’elle était intelligente (jazla) et avait les joues rouges (saf‘â). Considérer les règles et les lochies de la femme comme étant une infériorité religieuse impliquera l’injustice de celui qui les lui a imposées, en l’occurrence Dieu l’exalté ! Or ce n’est pas le cas.

En effet, combien d’hommes forts devenant faibles devant leurs bien-aimée, et combien de chefs de guerre sont victimes de cette séduction et devant celles qu’ils aimaient. Le poète arabe en connaissance de cause disait :

Les grands yeux aux sourcils noirs*** nous o­nt tués sans renaissance

Ils démolissent l’homme résolu*** grande faiblesse et forte attirance

Åä ÇáÚíæä ÇáÊí Ýí ØÑÝåÇ ÍæÑð***ÞÊáääÇ Ëã áã íÍííä ÞÊáÇäÇ 

íÕÑÚä ÐÇ ÇááÈ ÍÊì áÇ ÍÑÇß Èå***æ åä ÃÖÚÝ ÎáÞ Çááå ÃÑßÇäÇ 

Je suis certain que le Prophète avec ces paroles voulait faire des compliments aux femmes. Le hadîth révèle les vrais privilèges de la femme ; ces qualités qui ne peuvent êtres remarquées que par un homme jouissant des qualités du Prophète, des qualités de goût, de raffinement et de noblesse. Ce Prophète qui montre à l’aide d’une parole extrêmement éloquente, la parure naturelle de la femme, une parure composée de douceur, de chaleur, de sensualité, de séduction et d’amour. Un éloge à la femme mais une mise en garde à l’homme, car rare sont ceux qui ne succombent pas devant un tel arsenal de séduction et de charme.

Qui est capable, parmi les hommes forts, de résister à la douceur, à la chaleur et à la tendresse de la femme ? Personne n’en est vraiment capable. Du moins ceux qui jouissent d’une nature normale et d’une bonne santé intellectuelle.

Bref, celui qui ne sent pas ces choses chez Elle, il lui manque un sens.

Celui qui ne voit pas les perles de cette parure est vraiment aveugle.

Celui qui ne réagi pas devant cette icône divine n’a vraiment pas la sensibilité du prophète.

Savoir aimer la femme, c’est avoir une grande sensibilité de l’âme et le Prophète l’avait au sens propre du terme.

S’il y a un combat à perdre devant un adversaire, il faut le perdre face à la femme. Tout simplement parce qu’elle est soit mère méritant le respect, soit épouse méritant les honneurs, soit fille méritant l’affection. En conséquence toute autre femme mérite ce que méritent celles que nous avons mentionnés. Le Prophète dit : « personne ne peut être un vrai croyant s’il n’aime pas pour les autres ce qu’il aime pour lui-même » (Bukhâry imân 12).

Nâqiçât dîn 

Que signifie « nâqiçât dîn » maintenant que vous avez saisis la méthodologie de mon raisonnement ?

J’ai traduit cette phrase par : « dispensées de religion » et quelle qu’en soit la part de vérité véhiculée par cette traduction, je suis fidèle - si vous avez bien suivi - à ma démarche de raisonnement. Je pense donc, vu les circonstances du hadîth, que cette phrase n’est qu’une simple description de la réalité physiologique de la femme. Une réalité imposée par la création, dans ce cas-là, il n’y a pas à attribuer l’insulte et le dénigrement au Prophète I. En effet, pour ceux qui sont versés dans la connaissance du droit musulman, il ne leur sera pas difficile de savoir que ce hadîth indique un surplus de dérogation accordé uniquement à la femme en plus des dérogations qui la concernent au même titre que l’homme.

Par exemple : le raccourcissement et l’unification des prières, la rupture du jeûne, pendant le voyage et à cause de la maladie, la permission des interdits en cas de force majeure relèvent d’une dérogation accordée aux deux sexes.

En revanche, ne pas prier durant les règles et les lochies sans récupérer ces prières, rompre le jeûne en raison des menstrues, des lochies, durant l’allaitement et la grossesse, sont des dérogations accordées à la femme seulement. C’est pourquoi j’ai traduit nâqiçât dîn par dispensées de (certaines pratiques de) religion.

Je vais maintenant essayer de le prouver mathématiquement, car si je vous dis : 1+1+1=3 vous me croirez immédiatement du fait que cela relève d’une évidence de contage. Mais si je vous mets 1 à la place de 3 vous me traiterez de menteur ou fou.

Alors, procédant par analogie, un homme qui a vécu 50 ans aura prié pendant 18250 jours.

Une femme qui a vécu 50 ans aura priée pendant 15250 jours seulement. 3000 jours de moins.

Pourquoi ? Si vous réfléchissez bien et méditez le hadîth précédent vous trouverez la réponse.

Il en est de même du jeûne du ramadan. Car pendant le même âge vécu, l’homme aura jeûné plus que la femme. Cela grâce à cette dispense religieuse qu’on a appelé juridiquement la dérogation (rukhça).

Faites bien vos calculs et vous trouverez la réponse.

Croyez-moi ! Le Prophète ne parle jamais par passion : « æ ãÇ íäØÞ Úä Çáåæì » 

Quant à l’intelligence, c’est une qualité dont Dieu a doté l’homme. Personne n’est semblable à l’autre dans ce domaine. Les gens se dépassent énormément par rapport à la force de leur mémoire, à l’efficacité de leur rappel et à la distinction des signes et des phénomènes. Donc, nul reproche à qui que ce soit, car c’est Dieu qui a créé le monde.

Jusqu’à ce que je vous retrouve dans un autre article, je vous prie chères sœurs et frères et simples lecteurs de prier pour moi. Puisse Dieu m’accepter parmi les Siens le jour où ni l’argent ni l’enfant ne seront utiles sauf si l’on viendra à LUI avec un cœur pur.

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22 juin 2006

Le concept de la qawâma


C’est Médine qui a accueillit les versets de la « qawâma » des hommes vis à vis des femmes.


C’est Médine qui a accueillit les versets de la « qawâma » des hommes vis à vis des femmes. Et c’est en saisissant son vrai sens que la femme a pu vivre libre et indépendante de tout ce qui l’accablait des coutumes héritées de l’ère anti-islamique dite la « jâhiliyya ». Son rôle s’est étendu à tous les domaines de la vie active, pas seulement familiale, mais également sociale et politique. L’ensemble des compagnons connaissait parfaitement le sens de « qawâma » sans que cela les pousse à empêcher la femme de contribuer à la vie sociale. C’est à travers l’étude de l’événement social et l’analyse du comportement de la femme que l’on a remarqué que cette dernière jouissait d’une incontestable liberté. C’était en effet une liberté de fait et non pas de parole, avec laquelle la femme musulmane n’a jamais ressenti le besoin de la revendiquer haut et fort comme elle l’a fait pour d’autres droits. 

C’est dans les versets de la « qawâma » que le Coran a joint l’égalité des femmes aux hommes. Il a même fait devancer la qawâma par l’égalité, pour montrer par là même que la qawâma ne peut, en aucun cas, usurper l’égalité entre les deux sexes, ni la dissimuler, moins encore la supprimer. En tout cas les deux concepts ne sont pas antinomiques. Et c’est en parlant de la famille et de ses problèmes que le Coran a mentionné cette égalité d’une manière explicite, ne laissant aucune marge de doute pour ceux qui se croient supérieures aux femmes. A ce sujet, le Coran dit : «Elle o­nt des droits équivalents aux devoirs qu’elle doivent rendre à l’amiable, et aux homme un degré d’avantage et Dieu est puissant et sage » (la vache, 228). 

Mais déjà, dans la sourate « Les femmes » o­n trouve l’explication de ce fameux degré réservé aux hommes vis-à-vis des femmes bien agencé dans l’ensemble des questions rattachées à la famille, aux parts successorales et aux droits et devoirs du couple. Il est même question d’un pacte inviolable établi entre l’homme et la femme. Quant à la qawâma, elle est mentionnée à la suite de toutes les questions que nous venons de citer. Ceci étant la qawâma n’est évoquée que dans un ordre secondaire. Cela signifie un rappel à l’homme de l’importance de sa responsabilité à l’égard des femmes en général et de sa femme spécialement. Par cohérence au principe égalitaire, le privilège est totalement écarté, contrairement à ce que pensent les hommes dans toutes les sociétés humaines. Les versets concernés parlent d’une distribution de rôles bien équitable entre l’homme et la femme en prenant seul juge l’effort et le soin du travail accompli, c’est-à-dire l’utilité et la productivité (pas seulement au sens matériel du terme). Lisez si vous voulez : «Ne convoitez pas les faveurs dont Dieu a gratifié certains d’entre vous de préférence aux autres. Une part de ce que les hommes auront acquis par leurs œuvres leur reviendra. Une part de ce que les femmes auront acquis par leurs œuvres leur reviendra. Demandez à Dieu pour qu’il vous accorde sa grâce. Dieu connaît toute chose. Nous avons désigné pour tous des héritiers légaux : les pères et mères, les proches et ceux auxquels vous êtes liés par un pacte. Donnez-leur la part qui doit leur revenir. Dieu est témoin de toute chose. Les hommes o­nt un surplus de responsabilité (qawwâmûna) en vertu des préférences des uns par rapport aux autres et grâce aux dépenses qu’ils font de leurs biens. » (La vache, 32-34). Nous pensons que la qawâma accordée à l’homme, l’est pas parce qu’il est mâle, mais seulement en fonction des moyens qu’il possède. Telle la capacité physique et matérielle. Ce qui veut dire que si cette capacité revient dans un couple à la femme, elle est tenue d’exercer cette fameuse qawâma. Donc, il n’y a aucune exclusivité masculine à ce sujet.

‘Abd Allah Ibn ‘Abbâs a bien compris le précepte, et il a exprimé son discernement d’une manière très simple, mais hautement significative dans son commentaire du verset : «Elles o­nt des droits équivalents à ce qu’elles doivent à l’amiable», je me fais beau pour ma femme – disait-il - comme j’aime qu’elle se fasse belle pour moi ». En effet, l’homme normal doit ressentir le besoin d’être agréable au regard de sa femme, comme il ressent le besoin à voir une femme agréable à regarder. Cela révèle la nature saine des hommes et des femmes. Car le besoin de plaire à l’autre, de lui faire plaisir est spontané. C’est pour quoi le Prophète dit : « Dieu est beau, il aime la beauté » (Muslim, imân, 131). 

Cette conduite véridique et ce regard spontané furent la caractéristique générale des musulmans avant l’époque de décadences communautaire musulmane. Et c’est durant cette déchéance que toutes les traditions ancestrales et les coutumes anti-islamiques o­nt refait surface. L’homme souffrant d’un problème de mémoire, d’identité civilisatrice et de goût pour la vie, perd l’équilibre et s’acharne sur la femme pour transformer sa vie en un calvaire et une inquisition presque quotidienne. Quant, à la qawâma, elle ne s’inscrit que dans le cadre d’une responsabilité de nature différente de celle de la femme et nullement d’un privilège accordé au mâle. Mais dans le dessein de ne pas transformer cette qawâma en un despotisme et une tyrannie, Dieu a institué la concertation avec l’autre partie comme étant un principe indispensable au bon fonctionnement de la qawâma. Il n’y a, à ce stade, aucune interprétation controuvée, ni constatation hâtive, mais bien une conception gérée par les règles incontournables du droit conjugale musulman faisant autorité auprès des spécialistes.

La concertation ou shûrâ est en fait, la base fondatrice de la cohésion du ménage, car le Coran fait d’elle un des principes immuables de la société civile, ce qui rejoint parfaitement la finalité démocratique. Elle est par conséquent plus importante au sein de la famille qui, elle, constitue, la première cellule de la société humaine. De ce fait, le Coran veut que l’ensemble des questions conjugales soit géré par le couple à la lumière d’une concertation constante et inviolable. Les textes font de la concertation une des qualités du musulman à tout point comparable à la piété, à la noblesse du caractère, à la crainte de Dieu, à la tolérance, à l’instauration de la prière et à la patience. Il dit : « Ceux qui évitent les péchés majeures et les turpitudes, ceux qui pardonnent après s’être mis en colère* ceux qui répondent à leur seigneur, ceux qui s’acquittent de la prière, ceux qui délibèrent entre eux au sujet de leurs affaires, ceux qui donnent en aumônes une partie des biens que nous leur avons accordés* ceux qui se prêtent mutuellement secours… » (La Concertation, 37-39). 

C’est seulement avec la pratique de la concertation à l’intérieur de la famille que les cercles de la peur disparaissent du quotidien familial. Ainsi l’épouse ne craindra plus son époux, la sœur ne craindra plus son frère, le plus jeune ne craindra plus le plus âgé, etc. De la sorte un climat d’entente s’installe et la paix familiale tant attendue se fera ressentir, pour aboutir enfin à une démocratisation familiale. Nous insistons sur le fait que la famille est la première cellule sociale, si elle est saine toute la société le sera également, autrement tout s’écroulera facilement et rapidement. Il faut savoir aussi que la famille est la première école de l’homme. La maman plus particulièrement, puisque c’est elle qui, la première, contribue à l’éducation de l’enfant, c’est-à-dire des générations de demain, par conséquent son emprunte marquera à jamais l’avenir de toute l’humanité. C’est pourquoi le Coran se focalise sur la femme. Il a légiféré pour elle seule beaucoup plus qu’il n’a fait pour l’homme. Peut être par rapport à ce que chacun accomplit et non jamais en raison de la masculinité ou la féminité. 

L’on remarque également que le Coran veut que la famille soit administrée par la mansuétude, la gratitude, l’amour, le respect, la concertation et non pas avec une panoplie de lois fabriquées de toute pièce par l’homme, là où la main du mâle dominant est toujours agissante. Car avec la loi o­n ne peut pas créer la stabilité dans la famille, en revanche avec l’éducation tout devient possible dès lors qu’on prenne en compte les valeurs morales et humaines.

Dans le cas le plus sensible et le plus délicat de la vie maritale, le Coran recommande la concertation comme moyen d’entente. En effet, quand un nouveau né vient au monde, il est préconisé selon le Coran que la femme allaite le bébé sans toutefois le lui imposer. Si elle désire de le faire, elle doit en avoir la conviction et la volonté. Sinon le mari doit payer une nourrisse pour son enfant. Certes, il est préférable que la maman allaite son bébé mais aucun impératif à ce sujet n’est énoncé. Le verset précise : «Les mères qui veulent allaiter leurs enfants, il est préférable qu’elles le fassent – si elles le veulent - pendant deux années complètes » (la vache, 233).

Quant à la qawâma de l’homme dans le domaine familial, elle nécessite bien des choses que l’on dénombre dans ce qui suit : 

1-La cohabitation totale avec l’épouse et la fidélité inviolable à son égard : L’époux n’a pas le droit de la laisser seule pendant une longue durée, ni de s’absenter incessamment même pendant de courtes durées. Moins encore de l’abandonner seule au foyer conjugal pour s’occuper d’autre chose. Car il n’y a rien au monde qui mérite qu’on s’en occupe plus que sa propre femme. A moins que l’absence n’ait un motif valable aux yeux de sa compagne également. Sinon cette épouse a le droit de se considérer comme étant abandonnée. Elle peut par là même demander la dissolution du mariage des autorités compétentes. Cela, quand bien même le mari, par lui-même ou par l’intermédiaire de sa famille, lui assurerait une pension suffisante. Le droit conjugal est clair à ce propos, puisqu’il ne permet pas à l’époux de se libérer de la cohabitation sous prétexte qu’il assure la subsistance du ménage. Il en est de même lorsque le mari est en prison. A ce moment-là l’on discute tout simplement de la durée d’emprisonnement. En effet, cette durée est fixée entre 1 et 5 ans après quoi l’épouse a le droit de demander le divorce (permettre plus d’un an d’absence est excessif puisque ‘Umar l’a limitée à 4 mois seulement, donc, au-delà d’un an la chose devient intenable). Voilà un droit conjugal prescrit qu’on ne dit jamais à la femme en terre d’islam.

2-L’entretien constant, la réponse favorables à ses besoins : l’époux est tenu légalement de satisfaire sa compagne sexuellement. C’est un devoir conjugal auquel aucune échappatoire n’est possible ou tolérée. Le droit conjugal exige de l’époux de ne pas pousser sa femme à se plaindre de lui, faute de quoi il rendra compte devant les instances compétentes en la matière. S’il n’obtempère pas l’on fait acte des réquisitions de l’épouse et le divorce est prononcé en sa faveur. Le Coran astreint l’époux à la fidélité absolue : «Vivez chastement avec elles en vous gardant de la débauche.» (Les femmes, 7), ce qui signifie explicitement que le musulman marié est tenu de n’avoir des relations charnelles qu’avec sa propre femme. A défaut de quoi il sera punit par un châtiment approprié et sa femme a le droit de divorcer si elle le désire. Les savants proclament que si l’adultère est un crime nécessitant une punition, la fidélité est un devoir méritant les honneurs. Si l’époux a convenu avec sa femme de n’épouser pas d’autres femmes, il est tenu de respecter cet engagement et doit s’en abstenir totalement (1)Bullet6 dans les pays où la polygamie est prohibée, même quand la cohabitation clandestine avec plusieurs femmes est tolérée. Ce qui relève d’une forme illégale de polygamie. Lorsque le Prophète a épousé la noble Khadîja, il lui resta fidèle jusqu’à sa mort. Il a exigé la même promesse de ‘Alî quand il lui a marié son honorable fille Fâtima (2)Bullet6 .

3-Il doit également s’abstenir de tout mauvais traitements, de tout sévices présentant un caractère de négligence, d’ignorance ou d’insolence vis-à-vis de sa femme. Les coups, les insultes et même les regards ironiques sont interdits dans le droit musulman. Le Prophète dit à ce propos : «Les meilleurs parmi vous ne battent pas, n’insultent pas et n’abandonnent pas leurs femmes » (3)Bullet6 . Même dans le cas où la femme ne respecterait pas ses engagements envers son mari, il est recommandé de la traiter avec humanité et d’essayer de se l’attacher avec des bienfaits, notamment les présents. A ce propos le Coran dit : «Telles sont les lois de Dieu ne les transgressez pas. Ceux qui transgressent les lois de Dieu sont injustes » (la vache 229).

4-Le respect de sa belle famille est incontournable, car tout ce qui peut rendre sa femme heureuse est à réaliser. Cela se concrétise au fait qu’elle a le droit de rendre visite à ses parents et à sa famille de lien parental prohibé, ainsi que de les recevoir chez elle même avec l’opposition de son époux. Toutefois, si l’époux craint des mauvaises influences sur son couple de la part des personnes autorisées à visiter le foyer conjugal en vertu de ce lien de parenté prohibé, il a le droit d’assister, lui-même, ou faire assister quelqu’un d’autre à sa place. Le système de claustration est absolument interdit dans le droit conjugal musulman, sauf si les autorités compétentes le décideraient pour l’un des deux époux et dans l’intérêt du couple.

Qu’en est-il de ce qui leur est obligatoire :

Que veut dire le verset : «Ce qu’elles doivent à l’amiable » (La vache, 32-34). 

1-l’épouse répondra favorablement aux demandes raisonnables de son mari, dans cette optique, notamment ne pas se refuser à lui. A condition que ses demandes et pratiques soient conformes aux lois juridiques et aux conventions conjugales familiales. Elle peut se refuser à lui en cas de fatigue excessive ou de maladie. 

2-elle doit habiter au foyer conjugal convenable au bon déroulement de la vie du couple. Elle ne peut refuser de rejoindre son domicile conjugal que lorsque le mari ne tient pas son pacte lors de la conclusion du mariage, en l’amenant à la campagne tandis qu’il lui a promis la ville par exemple. Elle peut refuser un foyer conjugal dans lequel elle perd les conditions de sa dignité, de moralité et de sécurité. Elle a le droit de quitter le foyer conjugal s’il était convenu, entre le couple, que son mari n’épouserait pas une seconde femme, ne ramènerait pas ses parents ou des membres de sa famille vivre chez elle. 

Il est mentionné en droit conjugal musulman qu’en dehors de ces cas, et les cas faisant convention entre le couple, tout abandon du foyer conjugal est synonyme de faute grave et d’atteinte à l’harmonie familiale, ce qui implique une réintégration manu militari ou le divorce par les procédures légales. 

3-la fidélité est un devoir absolu dans le couple. A ce sujet le Coran dit : «Dotez-les équitablement qu’elles soient chastes qu’elles n’aient pas d’amants. » (Les femmes, 28). Dans la même sourate verset 38 le Coran dit : «Les femmes vertueuses sont disciplinées et fidèles, elles conservent soigneusement pendant l’absence de leur maris, ce que Dieu a ordonné de conserver intact. ». Il est considéré, dans l’islam, comme moyen de prévention contre tout attrait malsain que la femme nubile se couvre ses parties désirables. Les versets coraniques l’ont énoncé d’une manière explicite, ne nécessitant aucune spécialisation dans le droit conjugal pour le comprendre. Ils disent à ce propos : « ô Prophète, prescris à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de laisser tomber leur voile jusqu’en bas ; ainsi il sera plus facile d’obtenir qu’elles ne soient ni méconnues ni calomniées. » (Les factions, 59). «Dis aux croyantes de baisser leurs regards, de préserver leur chasteté, de ne montrer que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles sur leurs poitrine… » (La lumière, 31). En fait, trois sources de droit musulman imposent une tenue pudique et digne.

1- Le Coran qui est la première source inéluctable du droit musulman, l’impose explicitement dans les deux versets précédents, lesquels disent tout sur cette tenue et dans le style le plus éloquent qui soit. Donc, Dieu n’est pas muet comme prétendent certains pseudo muftis.

2- La sunna l’impose également à l’aide de plusieurs hadîths valides (nous les citerons dans un article qui sera consacré uniquement à la question du jilbâb).

3- Le consensus de la umma, le soutient également, car il n’existe pas un seul savant qui a nié l’obligation du jilbâb. Quant au domaine pratique ‘amaly, la majorité écrasante des femmes musulmanes a porté le jilbâb un moment ou un autre dans la vie, et même celles qui ne l’ont pas porté, elles n’ont jamais reniés sa validité scripturaire (4)Bullet6 .

Il faut savoir que tout exemple de bonté envers la femme découle de la noblesse du comportement prophétique. Effectivement, le Prophète était souvent au service de ses femmes, malgré sa lourde charge d’homme d’état, de religion, de société et de politique. Le Coran résume l’importance de ses tâches par le verset : «Nous allons te charger d’un grand fardeau. » (L’Enveloppé, 5). Il avait, Dieu le bénisse ! L’habitude d’insister sur le respect de la femme du fait qu’elle venait d’être libérée et d’acquérir des droits toujours menacés par la proximité du temps de la jâhiliyya. C’est Aicha, mère des croyants, qui a le plus rapporté de lui les hadîths traitant des questions de la femme, en l’occurrence : «Les femmes sont égales aux hommes » (5)Bullet6 . o­n a demandé : « Que faisait le Prophète une fois chez lui ? Aicha répondit : il lave ses vêtements, trait ses brebis et s’entretient tout seul, il était un simple serviteur de Dieu » (6)Bullet6 . Voilà le comportement de celui qui détenait la qawâma pas seulement vis-à-vis de ses femmes mais également sur l’ensemble de la umma dans tous les domaines. 

Si l’on recense les hommes qui o­nt parlé des droits de la femmes d’une manière aussi expressive, aussi pertinente aussi sincère, l’on trouvera à leur têtes le Prophète Muhammad Dieu le bénisse ! En effet, durant le pèlerinage des adieux, le Prophète institua les droits et les devoirs élémentaires de l’Homme moderne. Il a, à la même occasion, insisté sur les droits des femmes d’une insistance sans précédent. Méditez si vous voulez les déclarations suivantes : «ô gens ! Je vous enjoins plus particulièrement de bien traiter les femmes. Elles sont plus sensibles que vous. Vous ne possédez d’elles que la cohabitation dans le respect. Sachez que vous avez des droits sur vos femmes et elles o­nt des droits équivalents sur vous. Craignez Dieu envers les femmes et comportez-vous noblement avec elles. Ai-je bien communiqué ! Oui disaient les compagnons. Dieu sois-en mon témoin ! Répondit le Prophète. » (7)Bullet6 . 

C’est de cette façon que la qawâma fut assimilée au temps de la révélation. L’homme était un véritable protecteur serviteur de la famille et point son bourreau ou son inquisiteur. Mais la femme à son tour était son assistante et son soutien sans faille. C’est dans une perception qui fait que la femme était le refuge de sécurité pour l’homme, son habit et son âme, que l’ensemble des compagnons a agit. Ils o­nt compris cela à la lumière des versets : «Il est des signes de Dieu qu’il vous a créé de vous-même des femmes pour y trouver sérénité. Et entre vous il a placé l’amour et la mansuétude. Ce sont là des signes pour des gens qui réfléchissent. » (Les Romains 21), «Vous dépendez les uns des autres. » (Al ‘Imrân, 195). «Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles » (La vache, 187). Donc, la qawâma est nécessaire pour le bon fonctionnement de la famille. C’est une responsabilité fondée sur la capacité et non pas sur le genre féminin ou masculin. Par conséquent, tous les hommes ne peuvent pas êtres qawwâmîn sur toutes les femmes et vice-versa. Pour trancher, il faut prendre en considération uniquement les critères de capacité. Voilà le vrai sens de la qawâma dans la pensée juridique conjugale et ce qu’elle devait être normalement dans la pratique. Mais inopportunément, après la période dite « l’aube de l’islam ou l’islam matinal » les progrès réalisés se sont effondrés d’une manière inattendue pour se laisser supplanter par les coutumes de la jâhiliyya première.

Regardez l’exemple suivant pour savoir à quel point le niveau de la pensée juridique a chuté : dans l’interprétation du discours précédent l’on trouve le terme « ‘awân ÚæÇä » que plusieurs juristes o­nt interprété par «prisonnières et esclaves » puisque cela se rapporte à la femme, par conséquent, ils o­nt adopté l’explication suivante : « les femmes sont vos esclaves ». Cela signifie donc, qu’elles sont inférieures aux hommes et privées de beaucoup de leurs droits humains. Dans un bon nombre de livres de droit l’on constate très clairement cette pensée. Même les plus imminents érudits sont tombés dans cette discrimination lorsqu’un grand savant comme Ibn Al-Qayyim disait : «Le maître opprime et juge son esclave, car il est son propriétaire exactement comme le mari opprime sa femme et la juge, du fait qu’elle est sous son autorité comme un esclave. » (8)Bullet6 . L’on ne peut soutenir des propos contraires à l’esprit de l’islam et même à la lettre des textes traitants la question de la famille. Cette pensée constitue une véritable trahison au droit conjugal musulman et une dévastation totale de tous les exploits qu’a réalisé l’islam dans le cadre de la relation homme femme. Il est temps de reconnaître nos lacunes historico-juridiques pour pouvoir, par la suite, construire sur un terrain solide. Celui du réformisme et de l’ijtihâd. 

Plus précisément lorsque d’autres auteurs définissent le contrat de mariage par : «Acte d’appropriation de l’organe sexuel, ou de l’exclusivité de la relation charnelle… », Nous ne nous voyons pas obligés d’approuver ce regard intellectuel discriminatoire. Car, nul part dans le Coran n’est mentionné « appropriation, exclusivité », parce que le Coran ne considère pas la femme comme une marchandise qu’on peut s’approprier. Ce serait une atteinte grave à sa vocation humaine et universelle que d’accepter de tels propos. En revanche, il est fait mention de « pacte noble », «miséricorde », «amour », «sérénité », «sécurité », des éléments indispensables à l’allure et la tenue du couple. Il est même question de « fusion » entre les deux corps selon la terminologie coranique : «Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles ». Y t-il quelqu’un qui ose marcher nue dans la rue ? Normalement personne. Existe-t-il quelqu’un d’autre qui peut vivre sans femme ? Selon l’enseignement coranique non. Tout simplement parce que celui qui vit seul est un être vide de sentiments, d’émotions, d’amour, bref nu de son humanité. Voilà ce que nous inspire le verset Coranique. 

C’est ainsi que s’est opéré le retournement contre les grandes valeurs de l’islam à l’époque de la décadence qui continue de nos jours malheureusement.

La femme dans l’optique des réformateurs 

Il est plus que jamais indispensable que les vraies valeurs du droit conjugal musulman se rétablissent, dans le dessein de restituer à la femme musulmane ses droits et de montrer que le concept de liberté féminine actuel en occident constitue – dans certains domaines- une atteinte à la noblesse de la femme en tant qu’être respectable, qu’elle soit maman, sœur ou épouse. Car le modèle occidental des libertés féminines ne peut pas être pris en sa totalité comme exemple. Il ne saurait s’appliquer à d’autres cultures, pour une multitude de raisons que nous ne pouvons exposer dans cet article. Et à force de revendiquer une égalité parfaite entre les deux sexes, sans déterminer les contours de celle-ci, o­n a cru comprendre que le but final de la femme occidentale est de devenir un homme. Ce qui est absurde est irréalisable sur le plan matériel. Bien que nous soyons partisans du droit à la différence, nous sommes pour l’égalité des chances ; salaires, postes hiérarchiques, droits sociaux et humains etc. Nous maintenons tout de même, notre opposition à l’usage commercial de la sexualité féminine depuis la presse jusqu’à la publicité, le cinéma et la pornographie. Cela du fait qu’on fait de la femme, réduite à son corps, une marchandise de consommation, répond-on ainsi, une vision dégradée de l’amour aux yeux des jeune et banalisant par là même le sexe, pour aboutir enfin à la dévalorisation de la femme dans toute la société. D’où la violence sexuelle dans certains milieux. Cela m’incite à parler d’une partie du réformisme dans ce domaine.  

Effectivement, dans l’interprétation du verset de la qawâma, Muhammad Abdou dit : « Le verset constitue une charte prescrivant l’égalité entre l’homme et la femme, …à chaque fois que l’homme demande un service à sa femme, il doit savoir qu’il lui doit un service équivalent, même lorsque les deux services ne sont pas du même genre. Cela étant, l’homme et la femme o­nt les mêmes sentiments, la même intelligence, la même humanité. Le fait qu’ils soient tous les deux créés libres prouvent qu’ils doivent vivre librement sans aucune entrave. Particulièrement après une vie commune nécessitant solidarité et entraide, voir même des compromis. Le Coran a joint les femmes aux hommes dans les appels à la foi, à l’accomplissement des obligations, à la quête du savoir. Quant au Prophète, il leur a demandé allégeance au même titre qu’aux hommes. Il les a incités à apprendre la religion et la sagesse avec les hommes et sans aucune discrimination… » (9)Bullet6 . 

Le Cheikh Mahmud Shaltut dit dans son tafsîr du verset précédent : «La sourate les femmes a désigné l’acte de mariage par « charte noble » car la noblesse renferme miséricorde et amour. Ainsi elle a balayé l’idée qui laisse entendre que le mariage est un acte d’appropriation et d’esclavage ! ». En conséquence, le Coran n’a utilisé le terme « galiz ÛáíÙ» que deux fois ; la première, lorsqu’il a décrit le pacte noué avec les Prophètes par la révélation, et la seconde en désignant le mariage entre l’homme et la femme. Donc, le mariage est un pacte équivalent au pacte entre Dieu et ses Messagers. Après tout cela, il n’y a pas raison de dire que la relation entre l’homme et la femme est une relation d’esclavage ou d’appropriation comme le pensent tous les hommes qui battent leurs femmes à travers le Monde. En guise de conclusion, nous pouvons dire par là même que la qawâma n’est qu’un surplus de responsabilité et que cette qawâma peut revenir à la femme en cas de chômage ou d'infirmité de l’homme. Car, nous ne pouvons demander à une femme active et productrice de donner son argent à un homme chômeur et, parfois, paresseux pour concrétiser la qawâma. Certainement, non, car toute peine mérite salaire, par conséquent nous lui diront puisque vous travaillez, vous avez tout à fait le droit d’exercer la qawâma envers votre famille y compris le mari au même titre que l’homme à l’accoutumée. J’en suis certain, puisque aucun texte ne s’y oppose dans les cas précités.

Penser autrement, c’est revenir à la première jâhiliyya, durant laquelle la femme n’avait aucun droit et ne disposait même pas de son être. Et c’est grâce à l’islam que cette femme opprimée est devenue libre, prospère et productive. Il suffit d’étudier l’histoire de la femme musulmane aux premiers temps de l’islam. 

A la fin de cette modeste contribution nous voulons quand même, inciter la femme musulmane à avancer et prendre par elle-même le flambeau de la renaissance, de la liberté, puis de la transmission des valeurs de l’islam en tant que civilisation universelle. Quant à la femme en général, nous lui demandons de prendre sa responsabilité et de garder son indépendance par rapport à l’homme, car il y a bien des femmes qui occupent des postes d’une importance première dans ce grand Occident mais ne font rien pour diminuer les souffrances d’autres femmes dans le monde. Cela, ce n’est pas parce que ces femmes sont mauvaises, mais parce qu’elles cèdent à la pression de l’homme qui est, comme il était toujours, capable de déclarer une guerre ou décréter un embargo pour décimer un peuple ou l’affamer à mort. Nous ne voyons pas comment la femme qui donne la vie peut l’enlever à d’autre, du seul fait qu’ils soient d’un autre pays, d’une autre religion ou d’une couleur distincte. 

Notre parole aurait pu être – si nous l’avions voulu - nuancée de teintes fort différentes selon les circonstances de l’actualité, mais nous avons choisi de parler clairement quelles que soient les réactions des uns et des autres.

Et louange à Dieu seigneur des univers !


(1) Muhammad Abdou a clairement interdit la polygamie d’une manière générale sauf en cas de nécessité absolue et avec le consentement de la première épouse (voir, Mohammad Imara in l’islam et la femme chez Muhammad Abdou).
(2) Bukhâry Khumus 2879.
(3) Abû Dâwûd, nikâh 1840
(4) Au lieu de renier la validité d’un texte établi, et de perdre par là même sa crédibilité aux yeux de la communauté musulmane, il vaut mieux le reconnaître et faire usage de l’exception préconisée par les textes et les règles juridiques. Nous en parlerons dans un article spécial.
(5) Abû Dâwûd, tahâra, 104
(6) Ahmad, ançâr, 24998.
(7) Tirmidy, radâ’, 1083.
(8) i‘lâm al-muwaqqi‘în, 2/106.
(9) a‘mâl kâmila, Muhammad Abdou 4/606-620.
         

22 juin 2006

La nullité des mariages forcés ou arrangés

Le Coran définit le mariage par « pacte solennelle » : « … l’union la plus intime vous a associé l’un à l’autre et vous en avez possédé un pacte solennelle » (les femmes 21).

L’importance du mariage repose, selon le Coran, sur la continuité du genre humain et l’amour fidèle entre les hommes et les femmes qui s’unissent par ce lien solennel dans toutes les religions. Le Coran dit : « C’est Lui qui vous a créés d’une seule âme dont il a tiré son paire, pour qu’il trouve de la tranquillité auprès d’elle » (les limbes 186). L’intimité totale entre les deux époux constitue le plus fort lien qui n’ait jamais existé. Le Coran décrit ce lien comme une fusion entre les corps des époux comme si l’un était un vêtement pour l’autre : « Les femmes sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles » (187).

Le Coran n’a mentionné le terme « pacte » que deux fois sur plus de six milles versets, ce qui relate son importance. En dehors du verset que nous avons cité, et pour expliciter la porté du message des prophètes, il en a fait mention dans le verset suivant : « Lorsque Nous prîmes des prophètes leur pacte, de même que de toi, de Noé, d’Abraham, de Moïse, et de Jésus fils de Marie : et Nous avons pris d’eux un pacte solennelle » (les coalitions 7).

Et sachant que le mariage est une vie entière, l’islam a imposé le consentement des deux futurs époux en interdisant les mariages forcés ou arrangés. A ce propos le prophète a dit : «la chaste n’est mariable qu’avec son autorisation quant à la femmes veuve ou divorcée qu’avec sa demande explicite… » (Bukhâry, nikâh 4741).

Statuts juridiques tirés du hadîth : 

A lecture de ce hadîth valide nous déduisons que les femmes sont deux catégories ;

La première concerne les femmes chastes : celles qui n’ont jamais été mariées.

La seconde se rapporte aux femmes qui o­nt déjà été mariées puis séparées de leurs maris de quelque procédé que ce soit.

Le hadîth interdit de marier la première catégorie sans son consentement préalable, cela est enseigné dans la première partie du hadîth d’une manière extrêmement claire. Quant à la seconde catégorie le hadith impose carrément sa demande, c'est-à-dire que c’est à elle seule de chercher la personne qui partagera tout avec elle durant toute sa vie et que personne n’a le droit de lui imposer qui que ce soit vu son expérience et sa compétence dans le domaine de la vie maritale.

Si le tuteur légal manque à ces principes et impose à sa fille ou fils des personnes qu’ils ou qu’elles n’aiment pas ou du moins qu’ils ne veulent pas, alors il transgresse la loi musulmane et outrepasse son droit. Dans le cas où la fille ou le garçon en question se sent lésé, ils o­nt tout à fait le droit de faire appel aux autorités compétentes pour réconcilier sinon condamner. Le prophète a annulé un mariage forcé et arrangé d’une fille de Médine lorsqu’il lui a dit : « tu as le choix d’approuver ou d’annuler ce mariage » (Ibn Mâja nikâh 1864).

La finalité de ce comportement prophétique montre que la justice est la loi de Dieu qu’elle soit appliquée par le musulman ou le non musulman, c’est la raison de la réussite de certaines sociétés non musulmanes et l’échec de certaines sociétés musulmanes dans plusieurs domaines. Ce sens a été saisi par certains savants il y a dix siècles lorsque Ibn Taymiya a dit : « Dieu aide l’Etat non musulman quand il pratique la justice, et délaisse l’Etat musulman quand il pratique l’injustice » et cela est visible à notre temps.

Dans un autre hadîth plus explicite encore, le prophète a annulé un mariage quand une fille vint se plaindre de son père qui l’a fiancé de force à son neveu ; selon Aisha une fille était venu chez elle et l’informa que son père l’a marié à son neveu pour s’élever en rang social, et Aisha lui a suggéré d’attendre le prophète. Dès qu’il est rentré, elle l’informa de son histoire, après quoi le prophète a convoqué le père et a demandé à la fille de choisir entre l’annulation et l’acquiescement du mariage. Puis la fille a dit : ô prophète ! J’accepte ce qu’a fait mon père mais j’ai voulu montrer aux femmes que leur pères n’ont pas le droit sur le mariage de leur filles » (Nasâ‘y nikâh 3217).

Pour les femmes divorcées ou veuves, l’islam interdit également toute répression dans cette direction puisque le prophète leur a donné un droit absolu sur leur vie, et que c’est à elles seules de choisir le mari. Il est rapporté dans le recueil de Bukhâry et les livres des sunan que : « Khansâ Bint Khidâm la Médinoise s’est plainte auprès du prophète du mariage conclut par son père sans son consentement. Et le prophète l’a tout simplement annulé » (Bukhâry ikrâh 6432).

Je conseille, à la fin de cette modeste recherche, aux tuteurs légaux ; parents ou autres de respecter la volonté de leurs mandatrices et mandataires et de prendre garde de toute injustice car ils seront rétribués devant Dieu et rendront compte de leurs actes.

Toute l’humanité est d’accord pour ne pas imposer à quelqu’un de manger un plat qu’il n’aime pas, comment peut-on imposer à une femme ou à un homme de partager tout pendant toute une vie avec celui ou celle qu’on n’aime pas ?

Références

Encyclopédie du Coran et ses commentaires

Encyclopédie du hadîth et leurs commentaires.

Encyclopédie du droit musulman.

Cdroms

22 juin 2006

La place de la femme dans le droit successoral musulman

Mis à part les réformes ramenées par l’islam matinal, certaines sociétés musulmanes refusent toujours et avec obstination toute évolution ;

Mis à part les réformes ramenées par l’islam matinal, certaines sociétés musulmanes refusent toujours et avec obstination toute évolution ; bénéfique soit-elle, en prétendant que toute réforme est synonyme de rénovation blâmable. Pour cela, il faudrait que la société tout entière évolue et que toute une éducation culturelle soit entreprise.

En effet, l’exagération de l’organisation hiérarchique familiale par l’institution de cercles de la peur a privé les personnes faibles de contribuer à l’effort collectif ; familial ou social. La femme est bien évidement la plus touchée par une telle mesure. Dans le dicton populaire, o­n l’appelle le sexe faible. Son rôle est limité à la reproduction, aux tâches ménagères et surtout à dé-stresser le héro par excellence ; l’homme. o­n est encore loin d’une joie éprouvée lors de la naissance d’une fille. Mais, o­n ne les tue plus. o­n continue, encore aujourd’hui, à considérer que la femme est une honte qui peut déshonorer à tout moment ou du moins une charge. Ce qui est contraire à l’esprit du Coran qui critique les Arabes antéislamiques en les décrivant dans une situation presque diabolique : « Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux la naissance d’une fille, son visage se noircit et se soulève de dégoût... » . Le Prophète enseigne : « Celui que Dieu comble par la naissance de deux fillettes, et il les élèvera entrera au Paradis ».

Quoi qu’il en soit, ce régime de patriarcat et cet esprit machiste est général même dans les pays les plus développés du monde.

Peu avant l’hégire « immigration du Prophète vers Médine », la relation entre homme et femme était une relation de rapport de force. Dans cette dernière, l’homme prouve sa virilité et son honneur devant ses paires. Ce rapport se conclut moyennant d’une somme d’argent, ou de quelques têtes de bétail, cédées au tuteur légal selon la coutume tribale. Par la suite la femme perd toute autonomie et devient dépendante physiquement et symboliquement d’un unique homme. Le monopole de la relation sexuelle procure à l’homme, les pleins-prérogatives du mal dominant et chef incontesté de la nouvelle famille. De la sorte se développe le système de la famille patriarcale et par conséquent de la société de patriarcat également.

Mais, dans l’ensemble, la condition de la femme en islam constitue un progrès énorme. Il n’y avait pas à comparer entre les coutumes des populations embrassant l’islam et les droits institués par l’islam en faveur de la femme. Car o­n a mélangé entre les principes de la Révélation et les coutumes ancestrales puis o­n a attribué le tout à l’islam.

À l’apogée de ce système patriarcal, l’islam est venu avec des réformes impressionnantes. Les nombreux enseignements véhiculés par plusieurs versets coraniques attestent de l’importance qu’accorde l’islam à la femme. Plus encore les hadîths qui donnent une réglementation détaillée de la relation entre les deux sexes. À cette occasion, la distinction fut faite entre le mariage qui, lui, honore la femme et le concubinage qui l’accable en quelques sortes. La relation sexuelle conjugale valorisante et la relation charnelle extraconjugale qui elle devient dévalorisante.

Bref, à l’opposé de l’accoutumé, la femme devient une personne à part entière. Elle a pour la première fois de l’histoire de l’Arabie- peut être de l’humanité- une personnalité juridique indépendante. Elle jouit en face de l’homme de droits au même titre que lui. Lui qui a longtemps bafoué ces droits. Son consentement est de vigueur, et rien ne peut lui être imposé si elle refuse. Elle hérite de ses parents, de son mari, de ses enfants. La polygamie illimitée à l’échelle du monde n’est plus d’actualité. Elle fut en effet, remplacée par une sorte de tétragamie « c’est à dire la limitation de la polygamie à 4 épouses » qui elle est difficile d’entretenir vu les conditions imposées. L’homme n’a plus le droit de divorcer à l’arbitraire, il doit le faire devant une autorité. Elle peut également renvoyer un époux violent, paresseux ou incapable à l’aide d’une disposition scripturaire appelée le khul’ ( ÇáÎáÚ ). Cette disposition continue à être occultée de nos jours pour ne pas permettre à la femme de s’émanciper. Même les juristes ne font pas assez pour expliciter la vérité !

Mais ce qui m’intéresse ici, c’est la place de la femme dans le système du droit successoral musulman.

Il est vrai que les versets coraniques relatifs à la succession contiennent un verset qui désigne une part pour la femme et les deux restant pour l’homme, ce verset est : « Quant à vos enfants : Dieu vous ordonne d’attribuer au garçon une part égale à celle de deux filles... » « Les femmes 11 ».

Seulement, la plupart de ceux qui soulèvent la question de la différence successorale entre les deux sexes - dans le dessein de porter atteinte à la vision islamique de la femme au niveau de sa capacité - ignorent que ce verset parle d’un cas unique n’impliquant aucune conséquence sur la capacité de la femme en tant qu’être humain jouissant d’un statut juridique tout à fait honorable. En effet, si dans un seul cas l’on attribue à la femme la moitié de ce qu’on attribue à l’homme, o­n est loin d’une règle général traitant les droits successoraux de la femme de manière constante et immuable. Il serait discriminatoire d’accepter une telle mesure. Sinon le Coran aurait dit : « Dieu vous recommande dans les droits successoraux de donner constamment à l’homme le double de la femme » heureusement ce n’est pas le propos.

La philosophie de la succession en islam se distingue non par la masculinité et la féminité, mais par les droits et les devoirs imposés à chacun des deux sexes. Il existe également des sagesses divines et des finalités doctrinales que les cœurs de ceux qui sont aveuglés par l’impiété ne peuvent saisir, puisque la science et la connaissance en islam sont synonyme de piété et de crainte de Dieu gloire à Lui, surtout lorsque cette science est liée à la Révélation.

Cela d’une part, d’une autre part, l’on peut dire que le dépassement entre les deux sexes ne signifie pas forcément le dénigrement de celui qui aura une part moindre dans certains cas. D’autant que cela est réciproque entre les deux. Il y a cependant trois mesures gérant les droits successoraux en islam :

1- le degrés de parenté de l’héritier homme ou femme avec le défunt. Car plus ce lien est fort plus la part augmente. Par conséquent la part baisse proportionnellement à la faiblesse du lien parental sans considération du sexe.

2- La place chronologique dans le domaine spatio-temporel. En effet, l’islam attribue plus de droits successoraux à ceux qui font face à la vie qu’à ceux qui s’en détournent. Et donc, les plus jeunes qui auront à assumer des responsabilités, du fait qu’ils auront plus de temps à vivre que les personnes âgées, seront favorisés par rapport aux derniers qui, eux, n’auront rien à craindre, puisqu’ils auront vécu plus qu’ils leur reste à vivre. Cela sans considération de l’aspect anatomique. Par exemple : la fille du défunt hérite plus que la mère du défunt et plus que le père du défunt ; même lorsque, c’est ce père-même qui était la source de richesse de son fils. Car la fille aura à elle seule la moitié de la succession dans ce cas précis. Je ne vois pas la discrimination tant scandée par les détracteurs de l’islam !

3- La charge financière imposée par l’islam à l’héritier vis-à-vis des membres de la famille, y compris la femme. Car le droit musulman impose à l’homme de subvenir aux besoins de la femme qu’elle soit sœur, mère ou épouse. Lorsque les héritiers o­nt un lien parental similaire avec le défunt et se trouvent dans la même génération héritière comme les enfants directs du défunts, la charge financière sera déterminatrice des parts successorales. C’est pourquoi le Coran n’a pas généralisé le dépassement entre l’homme et la femme dans tout l’héritage successoral. Il l’a plutôt restreinte à ce cas précis connu chez les gens d’autorité. En effet, dans ce cas, contesté par certains, l’homme « fils du défunt » doit absolument subvenir aux besoins de sa femme et ses enfant, ce qui a nécessité une part de plus que sa sœur, tandis que sa sœur, si elle était mariée, elle a un époux qui subvient à ses besoins et sa part reste intacte, ce qui n’est pas le cas de son frère. Mais si elle n’était pas mariée, à ce moment là son frère -qui a hérité une part de plus qu’elle- doit subvenir à ses besoins. En considération de ces obligations imposées aux hommes, les femmes sont plus chanceuses que les hommes.

Une dernière observation : j’ai essayé dans la mesure du possible de révéler une partie de la philosophie du système successoral musulman comme je l’entends et dans l’intention de rester crédible à ce propos, j’ai fait une recension des questions successorales pour aboutir à ceci :

1. Dans l’ensemble du système successoral musulman, dans seulement 4 cas la femme hérite la moitié de ce qu’hérite l’homme.

2. Dans plus de 8 cas, la femme hérite la même part que l’homme.

3. Dans plus de 10 cas, la femme hérite plus que l’homme.

4. Dans plusieurs autres cas, la femme seule hérite.

Explication :

Il existe plus de 30 cas où la femme hérite une part égale à celle de l’homme, ou plus que lui, ou elle hérite seule sans associé. En revanche, dans uniquement 4 cas la femme hérite la moitié de ce qu’hérite l’homme.

Voilà l’explication de la philosophie du droit successoral musulman, qui fut révélé dans une société primitive, d’il y a 1500 ans. Si l’on remet la question dans son contexte historique l’on sera étonné par le progrès qu’a apporté l’islam dans ce domaine. Même actuellement, la chose est très impressionnante, puisque le sexe n’est pas la mesure avec laquelle l’islam considère l’être humain, mais il ne prend en compte que les droits et les devoirs de chacun.

Références : Coran, Hadîths, CD-ROM chapitres droits successoraux.

22 juin 2006

L’imama de la femme

L’éducation des musulmans aujourd’hui ne leur permet pas d’accepter qu’une femme puisse être prise en considération dans certains domaines où l’homme, depuis des siècles, règne sans partage. Il n’est pas concevable pour le commun des musulmans qu’un juriste approuve qu’une femme puisse diriger la prière devant les hommes et pourtant cela relève d’une réalité tangible pendant l’apogée de la civilisation musulmane où certaines femmes dépassaient certains hommes dans plusieurs domaines de savoir.

Concernant l’imama de la femme, le prophète rendait souvent visite à Umm Waraqa et comme il savait sa capacité en matière de religion, il lui a demandé de prendre un muezzin et diriger la prière chez elle devant les femmes et les hommes de sa famille dans les prières surérogatoires et obligatoires. (1)Bullet6

L’on constate selon ce hadîth que l’imama de la femme est en elle-même valide, qu’elle soit pour les femmes ou pour les hommes, puisque le muezzin de Umm Waraqa était étranger à elle en n’ayant aucun lien parental prohibé, et pourtant il priait derrière elle. Si o­n nous dit que cela relève d’une spécificité accordée à cette femme, nous rétorquons que la spécification d’un statut juridique nécessite une preuve explicite, or ici elle n’existe pas car la permission du prophète ne mentionne aucun traitement de faveur particulier. En effet, si d’autres femmes étaient venues demander au prophète la même chose il le leur aurait accordé mais ce n’est pas le cas. Par conséquent aucune particularité n’est décelable quant à Umm Waraqa.

Parmi les savants qui o­nt permis l’imama de la femme l’on trouve Abû Thawr, Muzanî, et Tabari.

San‘ânî a mentionné que Tabarî a permis l’imama de la femme aux hommes uniquement dans la prière de Tarâwîh à condition qu’elle soit versée dans la religion. Il a pris pour preuve la hadîth susmentionné. Quant au hadîth d’Ibn Mâja : « Qu’aucune femme ne dirige la prière devant un homme », il l’a considéré comme étant un hadîth faible (da‘îf). (2)Bullet6

Ibn Taymiya soutient l’opinion d’Ahmad Ibn Hanbal qui lui, permet l’imama de la femme pour des hommes non qualifiés en fiqh ou pour un besoin certain exactement comme Umm Waraqa.(3)Bullet6

Dans l’inçâf de Mardawî o­n lit : « si la femme était plus versée en savoir religieux que les hommes elle les dirige, surtout si elle a atteint un âge avancé ou parmi eux il y a un homme de lien prohibé par rapport à elle. Mais la majorité des hanbalites a accepté son imama absolument grâce au hadîth d’Umm Waraqa.(4)Bullet6

Abû Al-Khattâb déclare : « nous compagnons acceptent l’imama de la femme dans les prières de Tarâwîh, dans le majmaa al-bahrayn cette opinion est celle de la majorité de nos amis hanbalite car Zarkashî déclare que cette opinion est celle d’Ahmad Ibn Hanbal et la majorité des hanbalites. Ibn Hubayra a attribué avec certitude cette opinion à Ahmad en l’affirmant dans les fuçûl, le mazhab et la bulgha. »199.

Ce que nous exposons ici, ce sont des opinions tout à fait respectables de savants à tous les niveaux comparables aux savants des quatre écoles communément reconnues. o­n a même rapporté que certains parmi eux sont plus versés dans le savoir que certains juristes reconnus par la majorité des musulmans. Tabarî, Abû Thawr, Muzanî et d’autres sont des savants d’une probité scientifique sans faille, car aucun savant après eux n’a critiqué leur piété ou savoir. Seul Ahmad Ibn Hanbal a approuvé l’imama de la femme dans les prières surérogatoires selon l’opinion la plus célèbre parmi plusieurs autres.

Nous ne sommes pas entrain de comparer ou d’opter parmi ces opinions doctrinales, mais notre impartialité et objectivité nous oblige à exposer cette vérité longtemps étouffée au profit de contrevérités véhiculées souvent par une foule inconsciente et insensée. Et souvent par des juristes qui sont en connaissance de cette vérité intentionnellement occultée. L’impartialité et la neutralité scientifique exigent du chercheur de ne pas occulter les opinions des savantsqui o­nt des positions hors norme sociale. Leur seul but fut de ne pas accabler une certaine catégorie de la société musulmane et à même de la mettre à l’aise afin qu’elle contribue dans les différents domaine de la vie.

Ces éminents savants étaient loin de la rigueur avec laquelle l’on juge aujourd’hui les affaires qui o­nt trait à la femme musulmane. Les adeptes d’un tel fiqh continuent actuellement à user abusivement de la célèbre règle juridique : « Obstruction aux subterfuges » jusqu’à ce que o­n ait vu un juristes déclarer : « La femme n’a nullement le droit de diriger la prière ni devant les hommes ni devant les femmes qu’elle soit à caractère obligatoire ou surérogatoire».(5)Bullet6

Le traumatisme est tel qu’aucune femme n’ose prétendre à ce droit qui lui est pourtant accordé par l’islam, et qu’aucun homme n’est capable de prier derrière une femme vue l’éducation erronée qui lui a été inculquée stipulant que la femme n’a aucune place dans la société humaine, moins encore dans la direction de la prière. Par conséquent, le dénigrement est tel que l’on croit que la religion est le domaine d’exclusion de la femme par excellence ce qui n’est pas la vérité.

Il ne faut pas croire que nous sommes adeptes de l’imama de la femme devant les hommes, mais nous voulons seulement rétablir une vérité tant étouffée et un droit tant occulté au sujet de la femme. C’est pourquoi, nous voulons que les musulmans croient en certains principes institués par l’islam, même s’ils n’arrivent pas à les mettre en pratique immédiatement. Nous voulons également montrer que nous autres musulmans nous avons pendant 15 siècles empêché les femmes musulmanes de jouir de certains de ses droits pour garder l’hégémonie sur elle sans se rendre compte que ce comportement injuste pousse la musulmane à abandonner l’islam ou du moins à le dénigrer. 


 

(1) Abû Dâwûd salât 500. cf. 'awn maabûd sharh sunan abî dâwûd.
(2) Cf. subul al-salâm 2/28.
(3) Cf. qawâ‘id nûrâniya Ibn Taymiya 2/78.
(4) Inçâf 2/246.
(5) Ibn Hazm, muhallâ, 3/128.


    

22 juin 2006

L'HABIT DE PIETE OU LIBAS AL-TAQWA 1ere partie


Le seul habit mentionné dans le Coran est rattaché à la piété. Dieu dit : « ô fils d’Adam ! Nous vous avons descendu un habit dissimulant vos parties honteuses, et avec lui une fourrure et l’habit de piété est certes meilleur, cela relève des signes de Dieu puissent-ils se rappeler ! » (1).

Ce verset constitue un éloge en faveur du comportement noble et pieux. Il est tout de même vide de toute formalité pouvant nuire à l’homme dans sa vie terrestre. Aucune limite ni définition n’est évoquées ici. Ce qui laisse penser que la conscience éthique et morale doit absolument constater par elle-même ce qui est le mieux pour la décence et la dignité humaine. Puisque les premiers hommes sur terre étaient nus, mais au fur et à mesure qu’ils avançaient dans la vie ils découvraient la civilisation et s’habillaient décemment. Par conséquent lorsque l’homme a réussi à cacher sa nudité o­n a dit qu’il était civilisé. Même au temps des grandes conquêtes occidentales et depuis la découverte des indiens des Amériques par les conquistadores ils les traitaient de sauvages à cause de leur nudité. Pourquoi aujourd’hui serait-on plus civilisés en se dévoilant !

Les anciens savants, lorsqu’ils composaient leurs écrits de droits musulman, intitulaient les chapitres traitant de la tenue vestimentaire par : « chapitre de l’habit ». Ensuite ils discutaient des parties du corps que l’homme et de celui de la femme qui devaient ou non être cacher. Nous n’avons trouvé aucun juriste discuter de ce qu’on appelle actuellement « le hijâb », car ce terme était attribué uniquement au rideau que l’on baissait entre deux personnes pour créer une sorte d’intimité. Il est mentionné une seule fois dans le Coran et se rapporte essentiellement aux femmes du Prophète (r) lesquelles furent dérangées par la fréquence des visites des compagnons dans des appartements modestes et contigus.(2) Cela a nécessité l’interdiction d’aller les importuner au moment où elles déposaient leurs vêtements et par là même l’institution du hijâb qui n’était autre chose qu’un rideau séparant les visiteurs des mères des croyants. Malheureusement l’usage successif de ce terme s’est généralisé à une période plus tardive pour désigner le vêtement de la femme musulmane. Puis nous voyons cette terminologie évoluer pour désigner d’une manière exclusive et exagérée la tenue vestimentaire de la musulmane.

L’islam n’éduque pas les gens à coup de lois arbitraires pour imposer ou interdire, seulement dans la mesure où l’on préserve l’intérêt public. La preuve en est une large flexibilité dans ce domaine dont la finalité est la pudeur sociale, par conséquent, l’institution de la décence dans l’habit aide à la protection de la dignité de la personne humaine et nullement autre chose. C’est pourquoi la transmission authentique de l’apport des juristes musulmans devient plus qu’une obligation ainsi que l’analyse et le commentaire de leur propos au regard de notre actualité.

Les savants se sont focalisés sur deux versets qui constituent à leurs yeux le fondement de la tenue vestimentaire de la musulmane.

1- « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux. » (3)

2- « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez- vous tous devant Dieu, Ô croyants, afin que vous récoltiez le succès. » (4).

Il existe également un hadîth très connu chez les savants et qui détermine en ce que la musulmane peut dévoiler de son corps : « ô Asmâ ! Lorsque la femme atteigne l’âge de puberté, il ne lui est permis de dévoiler de son corps que son visage et ses mains. » (5)

Nous ne sommes pas en phase de recenser les textes qui parlent de la tenue vestimentaire de la musulmane, mais la démonstration de l’absurdité que constituent certaines pratiques définit cette tenue (hijâb) comme un accablement de la musulmane dans son quotidien.

Nous allons par allégorie appeler la tenue légale de la musulmane hijâb.

Nous confirmons que le hijâb institué dans certains pays comme l’Arabie Saoudite ou l’Afghanistan pour ne citer qu’eux, qui définit la femme comme formant un être honteux dans son entité et allant jusqu’à la décrire comme une tentation à elle seule, résulte d’un lecture fanatique des textes transmis. Le hijâb ainsi recommandé est celui enveloppant entièrement la femme ne lui permettant même pas la possibilité d’apparaître, d’être, de se mouvoir, et d’agir en tant qu’être vivant. D’autant plus que ces formes de hijâb n’ont rien à voir avec les différentes versions de hijâb pratiqués du vivant du Prophète (e) de l’islam. Pire encore, le fait que les instigateurs de ce hijâb ne laissent aucun choix à la musulmane en le lui imposant, sinon la traiter de renégat.

Certes, de telles formes exagérées de hijâb o­nt existé dans l’histoire de l’islam, et à différentes époques, mais cela ne réduit pas la flexibilité de cette tenue quant à sa forme et ses couleurs. Même à l’époque du Prophète (e) certaines femmes o­nt choisis de porter une sorte de grand voile couvrant la tête, le cou et la poitrine, ce qui a attiré l’attention de Aïcha. Elle a dit : « il y avait des femmes qui priaient le fajr avec le Prophète, et qui s’enveloppaient dans des grands voiles (morot), après la prière elles retournaient chez elles sans que personne ne les identifie. »(6) Le fait que Aïcha ai été subjuguée par ce comportement noble certes, prouve qu’il n’était pas la norme. En effet, les femmes o­nt continués à participer dans les festivités publiques et à contribuer à la vie sociale d’une manière ou d’une autre sans que son attachement à l’islam lui pose problème. Plusieurs hadîths authentiques mentionnent la couleur du visage de certaines femmes à l’époque du Prophète et les transmetteurs les rapportaient sans aucune gêne.

Par exemple dans le recueil de Mouslim hadîth 1467 du chapitre les deux fêtes (al-‘idayn) l’on décrit par la rougeur les joues d’une femme qui discutait avec le Prophète (e), o­n disait : « saf‘â’ al-khaddayn ». C’est à dire qu’on voyait son visage et qu’elle ne portait pas la bourqa ou le niqâb.

Dans le recueil de Boukhârî chapitre : mérites (manâqib) hadîth 3548, l’on décrit une femme qui s’occupait de l’entretien de la mosquée du Prophète (e) par : « femme à la peau mate ». Cette femme a obtenu l’autorisation du Prophète pour dormir dans la mosquée sous une petite tente. Ce hadîth montre sans aucun doute que le dévoilement du visage était banal à l’époque du Prophète (e) et qu’il a accepté le témoignage d’une seule femme à propos de la filiation et l’allaitement. Dans le chapitre de l’allaitement (radâ‘) hadîth 1071, Tirmidhî dit à propos de ce hadîth que plusieurs savants l’ont pris comme preuve fondant l’acceptation du témoignage de la femme, tel Ibn Abbâs, Ahmad Ibn Hanbal et Ishâq al-thawrî.

Il faut savoir que le texte coranique évoquant la parure permet à la femme de montrer ce qui est en parait naturellement, Dieu dit : « et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît… », mais comme le texte n’est pas catégorique quant à la détermination des limites de la parure, cela a donné lieu à une multitudes d’interprétations. Lesquelles interprétations relèvent donc, du sens général véhiculé par le verset et qui mérite l’attention et la satisfaction. En revanche, si Dieu avait voulu délimiter cette parure, il aurait explicité l’énoncé de manière à ce qu’il ne supporte qu’un seul sens tel qu’en est le cas pour d’autres versets traitant de la question de l’unicité de Dieu, de la prophétie de Muhammad (e), de la résurrection et de toutes les interdictions. Seulement ici concernant la question de la tenue vestimentaire de la musulmane, le sens est resté flexible comportant plusieurs formes de cette tenue.

Alors, lorsque le Coran dit : «et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît, illâ mâ dahara minhâ», les questions qu’est-ce qu’elle peut laisser paraître ? Quand et comment ? Surgissent. À ce sujet, il existe un grand nombre d’opinions des savants que nous prenons soin d’exposer ici avec les références :

1. Abd Allah Ibn ‘Abbâs soutient que la parure que la femme peut dévoiler est le henné et la bague dans la main et lekohol dans l’oeil, ainsi que le visage même et les mains.(7)

2. Aïcha soutient que se sont les bagues et les poinçons que les femmes o­nt le droit de montrer.(8)

3. ‘Ikrima a attribué la parure au visage et le haut de la poitrine.(9)

4. Saïd Ibn Joubayr a dit : la parure à montrer se limite au visage et aux mains.(10)

5. Qatâda a dit : les boucles d’oreilles, la bague et le kohol se sont la parure que la femme peut dévoiler.(11)

6. Quant à Ibn Mas‘oûd, il soutient que les poinçons des chevilles, les boucles d’oreilles, les gourmettes bracelets et les colliers constituent la parure à exposer par la femme.(12)

7. Soufyân ath-Thawrî et Ibrâhîm an-Nakha‘î o­nt dit : la femme peut montrer sa parure allant jusqu’au dessus des bras.(13)

8. at-Tabarî soutien l’idée que le Prophète a permis à la femme de laisser paraître jusqu’à la moitié de son bras.(14)

9. ‘Abd Allah Ibn ‘Abbâs et Miswar Ibn Makhrama o­nt dit que ce qui peut paraître des atours de la femme se sont le kohol, les bracelets, le henné jusqu’à la moitié du bras, les boucles d’oreilles, les poinçons des pieds et le henné jusqu’à la moitié des mollets.(15)

10. Ahmad Ibn Hanbal a soutenu l’idée que la femme est entièrement une honte même ses angles.(16)

La liste des opinions exposées ici n’est en rien exhaustive et nous avons la possibilité de l’illustration, mais le but de l’exposé est atteint. En effet, puisque les compagnons et les successeurs o­nt divergés à propos de l’interprétation de ce verset, sans que l’on proteste contre l’un ou l’autre, il nous est légale de diverger de nos jours également. Vous remarquez que les opinions des compagnons se divisent entre deux tendances principales ; l’une considérait que la femme est entièrement une honte qu’il faut dissimuler. L’autre considérait qu’elle ne l’était pas et qu’elle pouvait laisser paraître certaines partie de son corps suivant la situation.

Le constat est le même à travers le verset suivant : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux. »(17)

Prenons tout d’abord le terme khomor ou voile cité dans le verset susmentionné, il désigne le tissu avec lequel l’on se couvre. Mais la majorité des commentateurs ou moufassiroûn a pris les circonstances dans lesquelles ce verset fut révélé comme étant l’idée motrice de son explication. Selon Ibn Kathîr, d’après as-Souddî, les femmes de Médine sortaient la nuit tombée pour faire leurs besoins, cependant des vicieux se mettaient à travers leurs chemins pour les importuner. Ils ne suivaient que les jeunes femmes dévoilées car les femmes voilées appartiennent à la classe noble donc, elles sont protégées. C’est à ce moment là que le verset fut révélé pour généraliser l’usage du voile dans le dessein de protéger les femmes, qu’elles soient nobles ou non.(18)

En fait ce voile fut institué pour protéger les femmes et nullement pour les aliéner. Donc, le but de celui-ci est de préserver la dignité et le respect de la musulmane sans plus. Le verset précise que grâce à ce voile la femme sera reconnue et donc nécessairement protégée. En revanche, la majorité des gens pense que le but est de ne pas les reconnaître, et cela est une grande erreur car cette idée va à l’encontre de la finalité coranique.

Dans la sunna les textes abondent pour confirmer une très importante chose ; c’est que la société des compagnons était une société diverse, elle contenait des gens rigoureuses et d’autres laxistes et une d’autres de juste-milieu et que les femmes à cette époque avaient le choix de prendre parmi les multiples opinions, ce qui leur convenait parfaitement et leur concrétise la décence et préserve la dignité.

Cette souplesse a continué à être respectée tout au long de l’histoire musulmane et jusqu’à nos jours ; de l’Indonésie à la Bosnie de la Sibérie jusqu’à la Tunisie. Différents hijâb avec diverses couleurs, dans des coutures disparates, selon des tailles variées. Mais la finalité de toutes les tenues vestimentaires vise la préservation de la dignité et la concrétisation de la pudeur féminine. Ceux sont là des objectifs à quoi tend l’institution du vêtement de piété mentionné dans le Coran (libâs al-taqwâ).

De plus, la musulmane a le droit de choisir sa tenue vestimentaire, la seule condition qu’elle doit observer c’est de respecter la pudeur et les grands principes de l’islam. Il y a une chose à signaler également et qui fait quela rigueur avec laquelle l’on traite la femme concernant le hijâb est un comportement étrange à l’esprit de l’islam et à la noblesse du caractère du Prophète (r) !

Donc, l’islam n’a imposé dans le hijâb ni la couture, ni la couleur, ni comment le porter comme l’on voit dans certaines sociétés malheureusement aujourd’hui.

 

Des exceptions juridiques concernant la tenue vestimentaire de la femme

 

Il existe deux genres d’exceptions se rattachant à la question de la tenue de la musulmane.

La première relève des textes mêmes et la seconde appartient à la préférence des juristes.

Nous sommes donc face à deux éléments ; celui liés à l’apport des textes mêmes et l’autre réalisé grâce à la contribution intellectuelle des juristes. Il nous reste à jouer aujourd’hui notre rôle pour en faire de nouveau un travail d’investigation afin de répondre aux problèmes de notre génération.

Mais avant de dire quoi que ce soit, il faut savoir que le courant islamiste formaliste n’a pas seulement faillit à sa responsabilité d’appliquer la règle des exceptions pour trouver des solutions à des questions importantes que pose notre actualité. Mais il a bloqué également toute tentative dans cette direction, et pire encore, il a totalement dénigré plusieurs possibilités de choix instituées déjà par les textes et par les juristes précédents.

Des exceptions établies par les textes

1- La permission de laisser paraître une partie des atours : les divergences entre les savants à ce propos o­nt été développées auparavant. Il nous reste à affirmer qu’il n’y a dans le verset rien qui délimite ces atours, ce qui a poussé les compagnons à émettre diverses opinions que nous avons énumérées précédemment. Sans parler d’autres possibilités déjà existantes dans toutes les sociétés humaines y compris celle du Prophète (r) et celle des Califes bien guidés. Preuve en est la liberté laissée à chaque peuple, chaque ethnie d’instituer sa tenue en fonction des valeurs attribuées à la pudeur depuis l’Asie jusqu’à l’Afrique.

2- La permission de laisser paraître ces atours devants ceux qui o­nt un lien parental fort : « Qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties honteuses des femmes.» (19)

Malgré la clarté du texte, il y a des gens qui pensent qu’il n’est pas permis de voir les cheveux de la mère, la sœur ou même la fille.(20) Vous pouvez imaginer le terrassement de la femme traitée de cette manière par sa propre famille ! Et la façon dont elle peut se satisfaire d’un milieu masculin la considérant comme étant la source de tous les maux. Aurions-nous le droit, après cette stigmatisation de lui reprocher sa rébellion contre les coutumes et les habitudes attribuées à tort à l’islam ? En revanche, il y a ceux qui soutiennent qu’entre les personnes qui o­nt un « lien parental prohibé »(21) n’existe aucune restriction portant sur la tenue vestimentaire de la femme.(22) La divergence qui a gouverné le comportement des compagnons envers les femmes et la différence d’opinion qui les a caractérisé, prouvent que le législateur a délibérément omis d’imposer une délimitation quelconque pour laisser la responsabilité de décence à la femme même, qui seule doit considérer la tenue vestimentaire adéquate en se référant aux différents codes sociaux et religieux de son milieu socioculturel.

3- La permission à la musulmane de se dévoiler devant les non musulmanes : malgré la portée générale du verset qui éventuellement permet à la musulmane de se dévoiler devant une non musulmane, certains juristes l’ont restreint uniquement aux femmes musulmanes, en prétendant que la non musulmane à le statut du non musulman. D’autres savants o­nt soutenu le fait qu’une femme égale une femme, et que le corps de la musulmane a le même statut devant toutes les femmes étrangères toute, confessions confondue.(23)

Selon la majorité ou joumhoûr, la partie tabou ou interdite de la musulmane devant les femmes s’étend de son nombril à ses genoux. En revanche Ibn Hazm de Cordoue a dit qu’il n’est pas interdit aux femmes de se regarder l’ensemble de leur corps sauf l’organe sexuel pareillement aux hommes qui peuvent se regarder la totalité de leurs corps à l’exception du sex.(24)

Citer ces opinions juridiques nous semble important pour montrer que pendant l’apogée de la civilisation musulmane, il y avait des opinions d’ordre libéral en parallèle de celles de tendance puritaine et formaliste. Et cela n’a pas influencé l’évolution et la contribution de la civilisation musulmane quant à son patrimoine international.

4- une catégorie de femmes est -selon certaines lectures des textes- dispensée du hijâb

Tout d’abord attirons l’attention du lecteur sur le fait que ce que nous mentionnons ici ne relève pas forcément d’une opinion personnelle. Il faut savoir également que cette question n’existe plus de nos jours du fait que la lutte menée par les hommes de bon sens a abouti à l’abolition totale de l’esclavage préfiguré par la parole du Calife ‘Omar : « comment osez-vous asservir les gens alors qu’ils sont nés libre ». C’est un acquis primordial et ce vers quoi tendait l’islam lorsqu’il institua l’interdiction de l’esclavage volontaire dans le dessein d’abolir cette pratique par divers moyens.

Références   

(1) Coran

(2) « Et quand vous leur demandez quelques choses, demandez-le leur de derrière un voile » les factions.

(3) Les Factions 59.

(4) al-Noûr 31.

(5) Aboû Dâwoûd, d’après Aïcha, 4099.

(6) Mouslim, salât 359

(7)(Souyoûtî dans le dourr manthoûr commentaire du verset 31 de la sourate al-Noûr).

(8) Ibidem.

(9) Ibidem.

(10) Ibidem.

(11) Ibidem.

(12) Tabarî, Jâmi‘ al-bayân.

(13) Tabarî Jâmi‘ commentaire du verset 31 al-Noûr.

(14) Ibidem.

(15) Qortobî Jâmi’, verset 31 al-Noûr

(16) Ibn al-Jawzî, zâd al-masîr, 6/31.

(17) 

(18) Ibn Kathîr, commentaire du verset les Factions 59.

(19) ….

(20) Cf. Ibn Hazm, mouhallâ, selon Tâwoûs, 10/32, Ibn Hazm a réfuté catégoriquement cette opinion qui contredit clairement le texte. Cf. al-Jassâs dans son tafsîr 5/175.

(21) Les personnes à lien parental prohibé ou mahârim portent surtout ceux qui n’ont pas le droit de s’épouser les unes les autres.

(22) Cf. Ibn Hazm mouhallâ

(23) cf. Ibn Hazm, mouhallâ, 10/32.

(24) Cf. Ibn Hazm ibidem.

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