L’islam ne considère pas la femme comme étant faible intellectuellement et déficiente religieusement ?
Les
coutumes et les traditions ancestrales constituent la source principale
de cette vue. Elles ont un concept bas de la femme. Cette vision ne
peut être attribuée à l’islam du fait qu’elle ressemble plus que jamais
à la vision que se faisaient les antéislamiques «jahiliyyûn» de
la femme peu avant l’islam. En revanche l’islam a libéré la femme de
ses oppresseurs, des coutumes et des usages traditionnels inhumains et
de tout ce qui pouvait la rabaisser à un niveau inférieur à celui de
l’homme. Malheureusement, toutes ces pratiques ignorantes et inhumaines
ont reprises le dessus de la société lors de la décadence et la
régression sociale, politique et économique des derniers siècles. Certes,
la rapidité des conquêtes de l’islam au niveau spatio-temporel a forcé
en quelques sortes les talents de la civilisation musulmane. Laquelle
civilisation fut maladroitement digérée et donc, mal appréciée par ceux
qui ont embrassé la religion sans vraiment comprendre le message
universel qu’elle véhicule. Des
peuples entiers sont rentré dans l’islam avec tout leurs héritages
culturels, usages coutumiers et pourquoi pas leurs préjugés vis-à-vis
de la femme. Par conséquent cette rapidité de progression au niveau du
temps et de l’espace n’a pas ou a peu donné la possibilité à
l’éducation spirituelle de faire son effet dans les âmes et les cœurs.
Il n’est pas difficile de savoir que les coutumes ancestrales sont plus
encrées dans les mémoires des peuples que les nouvelles valeurs
apportées par les religions. Nous
pensons que la militarisation de l’islam à des époques diverses dans
son histoire, sur le plan extérieur et intérieur a occupé les forces
vives de la communauté et ne leur a pas donné les moyens pour
débarrasser les nouveaux musulmans de leurs coutumes anciens à l’aide
d’un système éducatif poussé. Cela se faisait ressentir
particulièrement pendant les dynasties Mamlouk et Ottomane. D’autant
plus qu’une lecture erronée des textes parlant de la femme à une
période spécifique a vu le jour dans ce climat d’oppression militaire
et intellectuelle généralisée. Certes,
lorsqu’on arrache des textes - authentiques soient-ils - à leur
contexte historique, l’on aboutit effectivement à une lecture fixée sur
la lettre et non pas éclairée par l’esprit de l’énoncé. Ce qui défigure
énormément les enseignements amenés par ces mêmes textes. Cela est
contraire aux règles normatives du droit musulman puisque l’ensemble
des juristes préfère étudier les textes à la lumière des circonstances
et par rapport aux évènements immédiats. Lorsqu’un groupe d’esclaves
est libéré par l’islam, puis il prend le pouvoir et détient la destinée
de la vie des gens, il a certainement en vie de profiter au maximum de
cette nouvelle vie. Psychologiquement ces nouveaux chefs restent
fragiles et leur subconscience les pousse à asservir une catégorie de
la société. C’est en effet la femme qui en payait le prix fort à chaque
tournant de l’histoire. Et l’islam encaisse le coup du fait qu’à son
nom l’on parlait et on parle aujourd’hui et pour lui on faisait et
on continue à faire aujourd’hui. Quant
à la véritable conception qu’a accordé l’islam à la femme dans tout un
processus de libération de l’Homme, elle consistait à redonner à la
femme une identité propre en la considérant en une personne à part
entière à pieds d’égalité avec l’homme qui, lui aussi, s’est libéré en
même temps qu’elle. Aucune couverture juridique n’est acceptable pour
bafouer les droits primordiaux et naturels de la femme. Aucune
interprétation démunissant la femme par rapport à l’homme n’est légale,
même si elle viendrait du plus grands shaykh al-islam. En
effet, avec l’avènement de l’islam tout accablement est à jamais effacé
et tout enchaînement est à jamais cassé. Le concept même de «islam»
signifie la liberté réelle, vraie et absolue de tout ce qui peut
accabler l’Homme et l’enchaîner à ce Bas-Monde. Comment pourrait-on
prétendre que cette religion est l’oppression même de la femme ! Tandis
que le Coran dit explicitement : « Dieu ne met pas en péril le travail
de l’un de vous ; homme ou femme…» (Al Imran 185). «Les croyants et les
croyantes sont alliés les uns aux autres…» (Le Repentir 71). Il
existe des raisons qui laissent entendre que la femme jouit d’une place
privilégiée au delà de tous les préjugés qu’on puisse avoir sur elle.
Elle était : 1-La
première assistante et annonciatrice de la prédication de l’islam.
C’est en effet la respectable Khadîja qui a soutenue le Prophète
Muhammad Dieu le bénisse ! pas seulement moralement mais également
financièrement, ce qui a poussé le prophète à décréter une année de
deuil lors de sa mort. Elle a mérité cette considération grâce à ce
qu’elle a donné à l’islam lorsque le Prophète était seul face aux
Qurayshites. 2-Elle
représente à elle seule le martyre par excellence en islam. Ce fut la
première martyre du message, c’était l’honorable Sumayya bint Khayyât
la mère du célèbre ‘Ammâr Ibn Yâsir. Elle a supporté la liberté de
l’âme pour l’amour de Dieu que de vivre dans l’asservissement de
l’homme. 3-Elle
représentait l’élite à un moment où l’homme dominait tout, car durant
la première immigration vers l’Abyssinie, la femme était présente au
coté de l’homme. Elle participait aux négociations devant le Négus
lorsqu’une délégation qurayshite venait les arrêter. 4-Elle
a représenté à elle seule toute l’opposition politique puisque la mère
des croyants ‘Aisha que Dieu l’agrée ! A déclaré la guerre au Calife
‘Ali Ibn Abî Tâlib en estimant qu’elle avait le droit d’user de son
ijtihâd politique pour défendre les faibles et le Calife ‘Uthmân
assassiné peu avant les hostilités. 5-Elle
était l’élève du Prophète par excellence, ainsi ‘Aisha a rapporté à
elle seule plus de 2000 hadîths. Le Prophète a dit : « prenez le tiers
de votre religion de cette rousse » ( ?). 6-Elle
était combattante avec ses frères de la foi. La porte de Khawla à Damas
prouve cette vérité historique, parce qu’elle fut érigée à l’endroit où
la soldate çahabiyya a abattu le chef d’état major ennemi,
Thomas. Mais pendant les époques de décadence les musulmans ont
préféré immortaliser le nom du vaincu que le nom du vainqueur qui fut
une femme. En
aucun cas je ne peux dénombrer les mérites de la femme en islam, ce
qu’elle a donné à l’islam et ce que l’islam lui a accordé. Cela, loin
de tout débat passionnel car ce sont les vérités historiques qui
parlent. Mais et après que les droits de la femme ont atteint leur apogée en islam nous voilà devant des gens qui nous disent : 1-La femme pieuse n’a le droit de sortir de chez elle que deux fois ; la première en se mariant et la seconde en mourrant. 2-Qu’elle est une honte, seule la tombe est capable de nous en débarrasser. Cette vision est concrétisée par le poème qui dit : Aucun être n’est vraiment comblé**que lorsque sa honte sera enterrée. La
seule différence entre les détracteurs de la femme, c’est qu’ils ont
cessé de la tuer aujourd’hui comme leurs ancêtres faisaient. 3-Qu’elle
ne vaut rien devant l’homme et qu’elle est créée pour son bien être.
Nous avons étés témoins de discussions où certaines femmes sont
convaincues également qu’elles sont inférieures à leurs époux et que
l’obéissance à lui est une obligation incontournable pour le bien et
pour le mal. Maintenant et la lumière de ce préliminaire, Comment doit-on comprendre un hadith Selon Abû Sa'îd Al-Khudry que Dieu l’agrée ! Le Prophète sortit un jour de fête de sacrifice ‘îd kébir ou de rupture ‘îd saghir
pour diriger la prière. Sur son trajet il a rencontré des femmes. Il
leur a dit : « je n’ai jamais vu d’aussi moins rationnel et moins
religieux capable de faire perdre raison à l’homme résolu, que vous. En
quoi nous sommes moins rationnelles et moins religieuses ô envoyé de
Dieu ? Son témoignage n’est-il pas à la moitié de celui de l’homme ?
C’est vrai, disait-elle. Voilà en quoi elle est moins rationnelle. Puis
le Prophète disait : lorsqu’elle est indisposée, n’est-elle pas
dispensée de jeûner et de prier ? Oui répondait-elle. Voilà en quoi
elle est moins religieuse. » (Ibn Mâja, fitan 3993). Voilà
le célèbre hadith qu’on a interprété d’une manière erronée à tel point
qu’on a cru que l’islam fonde tout le droit conjugal sur le dénigrement
de la femme. Comme si ce hadith était la base de tout ce droit. Et
pourtant toutes ces interprétations ne sont que le fruit d’anciennes
coutumes venant d’un autre âge, dénigrant la femme et la rabaissant à
un niveau animal presque. Certains fanatiques, dans leur croisade
contre la femme, l’utilisent pour freiner tout rétablissement d’un
droit si occulté et si renié au point de croire qu’il n’a jamais existé. Les
mêmes arguments sont utilisés par les fanatiques laïcistes dans la
seule intention de salir l’islam et l’accuser d’avoir était injuste
avec la femme et pour priver l’islam également d’avoir été précurseur
dans sa libération. Pourquoi toute cette campagne tapageuse ? Si ce
n’est que pour dégager le chemin devant cette civilisation occidentale
« extraterrestre » qui a, seule, ramené toutes les réformes et les
droits de l’homme ; Enfin tout le « bien » dans le monde. Ce
comportement de deux facettes extrêmes, l’une que l’autre, nous a
poussé à effectuer des recherches dans le droit conjugal musulman dans
l’intention de prouver, aux deux extrémistes, le contraire de ce qu’ils
disent de ce droit. Nous considérons cela comme étant un engagement
moral et un devoir de principe, par lequel nous nous attacherons à
défendre la vérité d’où qu’elle vienne. Nous vous assurons que
l’aboutissement de ce travail sera d’une double constatation. La
première éclaircira le droit conjugal musulman à ses détracteurs et
donc élèvera la femme musulmane à un rang bien mérité. Lequel rang est
mentionné dans les textes. La seconde sauvera le hadîth des lectures erronées et le replacera dans son contexte historique. C’est
pourquoi nous étudierons dans les détails la chaîne de transmission de
ce hadîth qui est loin de faire l’unanimité des savants, moins encore
d’être au niveau de la convergence imposée dans des hadîth d’une
pareille importance. Ce qui fait qu’on ne peut en aucun cas le prendre
en principe de légalisation définitive et absolue à portée généralisée
sans l’examiner avec l’ensemble des hadîths qui traitent du même sujet. Nous
étudierons également les circonstances dans lesquelles ce hadîth fut
prononcé. C’est uniquement de cette manière que l’on puisse juger
positif ou négatif un enseignement. Mais avant de dire quoi que ce soit il faut savoir deux choses ; 1-La
critique émise concernant la chaîne de transmission du hadith. En
effet, le transmetteur a des doutes à propos de l’occasion durant
laquelle le hadith fut prononcé. Malgré la validité de la chaîne de
transmission. Il a hésité entre la fête mineure dite « ‘îd fitr » et la fête majeure dite « ‘îd adhhâ ». Tant que le doute subsiste la valeur du hadith est discutable quant à sa transmission. 2-Ce
hadîth parle d’un cas précis et restreint ne pouvant constituer un
enseignement d’ordre général. Donc il n’est pas concevable pour toutes
les femmes du faite qu’elles ne sont pas toutes similaires comme
l’impose la règle universelle de la création, l’univers n’est pas
uniforme. Selon
les règles normatives du droit musulman, le hadîth gère un sujet
contenu dans le facteur spatio-temporel. Ce qui indique que la réalité
traitée est certainement liée à une société précise avec ses propres
spécificités donc, circonstanciée. Et toute institutionnalisation basée
sur les coutumes et les usages habituels sont sujets d’évolution, car
les coutumes et les usages diffèrent d’un peuple à un autre. C’est
pourquoi les statuts juridiques en ce domaine ne sont ni éternels ni
immuables. D’autant plus que le hadith nous rapporte une description
simple d’une situation réelle sans plus. Si
l’on compare ce hadith avec le hadith suivant : « Nous sommes une
communauté illettrée, nous ne savons ni écrire ni compter » (Bukhâry
çawm 1780). Au
niveau de la chaîne de transmission, il est hautement valide, plus
important que notre célèbre hadith, car rapporté par Bukhâry, Muslim,
Nasâ’y, Abû Dâwûd et Ahmad Ibn Hambal, il est sans faille. Quant
à l’enseignement inhérent à ce hadith, il n’admet pas l’illettrisme
dans la communauté musulmane, ni n’accepte que le musulman reste dans
l’ignorance et ne rien savoir sur le comptage. Cela nous parait évident
puisque le Coran dit : « Lis, au nom de ton seigneur qui a créé. Qui a
créé l’homme d’un caillot de sang. Lis en te rappelant de ton seigneur
le plus généreux. Qui a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. »
(L’Adhérence 1-5). Donc le prophète, en décrivant la communauté
musulmane, ne la dédaigne pas et n’impose pas ce dont il a décrit la
communauté avec ; l’illettrisme. En revanche, c’est lui-même qui a
déployé tous les moyens pour combattre l’illettrisme et l’ignorance.
Accepter la logique avec laquelle certains ont interprété le fameux
hadith des femmes, c’est remettre en cause la cohérence du message du
Prophète. En effet dans le second hadîth il parle d’une vérité
historique ; l’illettrisme de la communauté, mais le verset ordonne à
cette même communauté de faire le contraire de la description du
Prophète tout simplement parce qu’une description ne signifie pas une
légifération. Raison pour laquelle le Prophète a agit convenablement. Certes,
toute sorte de lecture ou d’écriture est recommandée par conséquent la
science constitue un devoir incombant à chacun ; homme ou femme. La
preuve en est le fait que le Prophète a réussi en un temps record de
transformer des bédouins ; bergers et chamelier et briguant en savant,
lecteurs de Coran et transmetteurs de la bonne parole. Il fait tout
cela parce qu’il a compris que Dieu a fait de la lune des étapes et des
degrés pour nous apprendre comment compter les années et les mois, les
jours et les nuits. Dieu dit a ce propos : « C’est Lui (Dieu) qui a
fait du soleil un astre brillant, et de la lune une lumière douce et a
fait des deux des stations et degrés pour que vous sachiez le nombre
des années et le comptage. Dieu n’a crée cela que pour la vérité, Il
détaille les signes pour des gens de savoir » (Jonas 5). Le
célèbre compagnon Ibn ‘Abbas a donné une autre version du hadith qui
prouve la restriction de l’information. Une information qui concerne
une catégorie de femmes et non pas l’ensemble de ces dernières. Lorsque
le Prophète informe que la majorité des femmes sera châtiée en enfer,
elle l’est pour des raisons bien précises mentionnées dans le hadith et
ce n’est pas parce qu’elles sont des femmes. En conséquence, le
Prophète mentionna que celles qui subissent le châtiment en Enfer, ce
sont les ingrates envers leurs époux qui ne ménageaient pas leurs
efforts pour leur bonheur, cela est le sens de « yakfurna al-‘ashîr ».
C’est en quelque sorte l’irrationalité de la femme. Elle a plus
d’émotion et de sentiments et qui dit sentiment et émotion dit
irrationalité et empressement. Alors on peut dire que la diminution
d’une qualité est remplacée par une autre chez la femme. Nous
constatons que ce hadith relève de l’éloge et non pas du blâme comme le
pensent certains. Ce qui laisse entendre cela c’est l’occasion durant
laquelle il fut prononcé. Certes, il ne reconnaît cela que celui qui a
le cœur illuminé par la connaissance de la biographie du Prophète, que
Dieu le bénisse ! Et la noblesse de son caractère. Il
est absurde qu’une occasion annuelle de joie rare soit occasion au
blâmage, au dénigrement et au rabaissement de la femme. D’autant plus
que les historiens et les traditionnistes s’accordent pour reconnaître
au Prophète son amour infini de la femme et son respect sans faille
pour elle. Il ne faut pas oublier qu’à cette occasion le généreux
Prophète a invité toute la société en insistant particulièrement sur la
femme. Par conséquent, il a demandé que même les femmes indisposées et
les petites filles sortent à la fête : « Que les femmes indisposées
sortent à la fête » (hadîth précédent). Je ne peux accepter que celui
qui aimait tant les femmes et chérissait tellement cette créature
douce, aimable et tendre, pouvait la peiner en lui reprochant quelque
chose dont elle n’y est pour rien. Il
a en effet dit : « j’aime de votre monde les femmes, le parfum et la
prière » (Nasâ’y, nisâ 3878). C’est lui qui a dit un jour : «il n’y a
de parfait parmi les femmes que Asia épouse de Pharaon, Marie fille de
Imrân et la faveur de ‘Aisha sur toutes les femmes est égale à celle du
tharîd (plat préféré des arabes) par rapport à toute la nourriture »
(Bukhâry anbiyâ’ 3159). L’on constate qu’à partir de cette parole le
Prophète montre que parmi les femmes il y avait des prophétesses qu’il
a tenu à mentionner explicitement et que ‘Aisha est la meilleure parmi
toutes le femmes contemporaines et celles venants après elle. Certaines
autres écoles musulmanes préfèrent Fâtima fille du prophète, mais
l’essentiel, c’est qu’elle est une femme (cf. awn ma‘bûd sharh sunan
Abî Dâwûd). Ces femmes prophétesses et ‘Aisha ne sont que symbole des
femmes et leurs représentantes en quelques sortes. Ibn
Hazm, Al-Qortoby, Abû Al-Hasan Al-Ash‘ary et d’autres encore prouvent à
l’aide d’arguments textuels que plusieurs femmes étaient des
prophétesses sans aucun doute (voir explication du verset : « le Récit
7). Pour quoi pas et Dieu les a élues parmi les élus, elles ont
supportés le dépôt de la prophétie au même titre que l’homme (Al Imran
41-45). Par
conséquent le Prophète ne saurait la dénigrer d’une telle manière. Même
lorsqu’il la taquinait. Cela renforce notre lecture qui préfère
expliquer l’irrationalité par la sensibilité, voire même la sensualité,
car le contexte le laisse venir à l’esprit. L’on aboutit après tout ce
cheminement à la traduction suivante : « c’est avec la force de votre
séduction, ô femmes que vous arrivez à faire perdre à un homme résolu
sa raison », surtout que la femme qui a contesté était connue par son
intelligence et sa beauté et le rapporteur du hadîth n’a pas manqué de
la mentionner et la décrire explicitement en disant qu’elle était
intelligente (jazla) et avait les joues rouges (saf‘â).
Considérer les règles et les lochies de la femme comme étant une
infériorité religieuse impliquera l’injustice de celui qui les lui a
imposées, en l’occurrence Dieu l’exalté ! Or ce n’est pas le cas. En
effet, combien d’hommes forts devenant faibles devant leurs bien-aimée,
et combien de chefs de guerre sont victimes de cette séduction et
devant celles qu’ils aimaient. Le poète arabe en connaissance de cause
disait : Les grands yeux aux sourcils noirs*** nous ont tués sans renaissance Ils démolissent l’homme résolu*** grande faiblesse et forte attirance Åä ÇáÚíæä ÇáÊí Ýí ØÑÝåÇ ÍæÑð***ÞÊáääÇ Ëã áã íÍííä ÞÊáÇäÇ íÕÑÚä ÐÇ ÇááÈ ÍÊì áÇ ÍÑÇß Èå***æ åä ÃÖÚÝ ÎáÞ Çááå ÃÑßÇäÇ Je
suis certain que le Prophète avec ces paroles voulait faire des
compliments aux femmes. Le hadîth révèle les vrais privilèges de la
femme ; ces qualités qui ne peuvent êtres remarquées que par un homme
jouissant des qualités du Prophète, des qualités de goût, de
raffinement et de noblesse. Ce Prophète qui montre à l’aide d’une
parole extrêmement éloquente, la parure naturelle de la femme, une
parure composée de douceur, de chaleur, de sensualité, de séduction et
d’amour. Un éloge à la femme mais une mise en garde à l’homme, car rare
sont ceux qui ne succombent pas devant un tel arsenal de séduction et
de charme. Qui
est capable, parmi les hommes forts, de résister à la douceur, à la
chaleur et à la tendresse de la femme ? Personne n’en est vraiment
capable. Du moins ceux qui jouissent d’une nature normale et d’une
bonne santé intellectuelle. Bref, celui qui ne sent pas ces choses chez Elle, il lui manque un sens. Celui qui ne voit pas les perles de cette parure est vraiment aveugle. Celui qui ne réagi pas devant cette icône divine n’a vraiment pas la sensibilité du prophète. Savoir aimer la femme, c’est avoir une grande sensibilité de l’âme et le Prophète l’avait au sens propre du terme. S’il
y a un combat à perdre devant un adversaire, il faut le perdre face à
la femme. Tout simplement parce qu’elle est soit mère méritant le
respect, soit épouse méritant les honneurs, soit fille méritant
l’affection. En conséquence toute autre femme mérite ce que méritent
celles que nous avons mentionnés. Le Prophète dit : « personne ne peut
être un vrai croyant s’il n’aime pas pour les autres ce qu’il aime pour
lui-même » (Bukhâry imân 12). Nâqiçât dîn Que signifie « nâqiçât dîn » maintenant que vous avez saisis la méthodologie de mon raisonnement ? J’ai
traduit cette phrase par : « dispensées de religion » et quelle qu’en
soit la part de vérité véhiculée par cette traduction, je suis fidèle -
si vous avez bien suivi - à ma démarche de raisonnement. Je pense donc,
vu les circonstances du hadîth, que cette phrase n’est qu’une simple
description de la réalité physiologique de la femme. Une réalité
imposée par la création, dans ce cas-là, il n’y a pas à attribuer
l’insulte et le dénigrement au Prophète I.
En effet, pour ceux qui sont versés dans la connaissance du droit
musulman, il ne leur sera pas difficile de savoir que ce hadîth indique
un surplus de dérogation accordé uniquement à la femme en plus des
dérogations qui la concernent au même titre que l’homme. Par
exemple : le raccourcissement et l’unification des prières, la rupture
du jeûne, pendant le voyage et à cause de la maladie, la permission des
interdits en cas de force majeure relèvent d’une dérogation accordée
aux deux sexes. En
revanche, ne pas prier durant les règles et les lochies sans récupérer
ces prières, rompre le jeûne en raison des menstrues, des lochies,
durant l’allaitement et la grossesse, sont des dérogations accordées à
la femme seulement. C’est pourquoi j’ai traduit nâqiçât dîn par dispensées de (certaines pratiques de) religion. Je
vais maintenant essayer de le prouver mathématiquement, car si je vous
dis : 1+1+1=3 vous me croirez immédiatement du fait que cela relève
d’une évidence de contage. Mais si je vous mets 1 à la place de 3 vous
me traiterez de menteur ou fou. Alors, procédant par analogie, un homme qui a vécu 50 ans aura prié pendant 18250 jours. Une femme qui a vécu 50 ans aura priée pendant 15250 jours seulement. 3000 jours de moins. Pourquoi ? Si vous réfléchissez bien et méditez le hadîth précédent vous trouverez la réponse. Il
en est de même du jeûne du ramadan. Car pendant le même âge vécu,
l’homme aura jeûné plus que la femme. Cela grâce à cette dispense
religieuse qu’on a appelé juridiquement la dérogation (rukhça). Faites bien vos calculs et vous trouverez la réponse. Croyez-moi ! Le Prophète ne parle jamais par passion : « æ ãÇ íäØÞ Úä Çáåæì » Quant
à l’intelligence, c’est une qualité dont Dieu a doté l’homme. Personne
n’est semblable à l’autre dans ce domaine. Les gens se dépassent
énormément par rapport à la force de leur mémoire, à l’efficacité de
leur rappel et à la distinction des signes et des phénomènes. Donc, nul
reproche à qui que ce soit, car c’est Dieu qui a créé le monde. Jusqu’à
ce que je vous retrouve dans un autre article, je vous prie chères
sœurs et frères et simples lecteurs de prier pour moi. Puisse Dieu
m’accepter parmi les Siens le jour où ni l’argent ni l’enfant ne seront
utiles sauf si l’on viendra à LUI avec un cœur pur.